Après la seconde guerre mondiale, elle finance la reconstruction de l'Opéra de Vienne, et fait alors son retour en récital, se produisant dans des concerts de bienfaisance, puis sur scène notamment à Vienne jusqu’en , mais aussi à Carnegie Hall en et au Met de New York en , dans Rosalinde de La Chauve-Souris. Elle se retire enfin dans sa luxueuse villa du New Jersey. Elle passait aisément du soprano lyrique léger au grand soprano dramatique, tout en usant de sa beauté et de son sex-appeal pour captiver son auditoire. Pieuse et dotée d'une grande générosité, Maria Jeritza soutient de nombreuses causes charitables, s'imposant comme une personnalité artistique incontournable de sa dernière ville d'adoption, Newark (New Jersey, Etats-Unis). Pilier du Metropolitan Opera de New York, elle continue d'y faire ses entrées remarquables en qualité de fidèle auditrice jusqu'à un âge fort avancé.
Postérité
Elle a laissé de nombreux enregistrements chez Odéon et Victor, essentiellement entre et , « restituant une voix au rayonnement et à la sûreté insolents, réussissant à être à la fois lyrique, dramatique et grande comédienne »[3].
C'est elle qui a initié la tradition de chanter l'aria de Tosca, Vissi d'arte, allongée sur le sol en signe d'affliction[4].
Richard Strauss avait composé pour elle Malven, qu'elle n'a jamais chantée[5].