Maria Gargani est issue d'une famille d'agriculteurs, composée de huit enfants. À la suite de ses sœurs, elle obtient son diplôme d’enseignante et deviendra institutrice à San Marco la Catola, près de Foggia. En parallèle, elle souhaite vivement entrer dans la vie religieuse et entre comme laïque dans le Tiers-Ordre franciscain où elle œuvre comme catéchiste. En août 1916 débute sa correspondance avec Padre Pio. Dès lors, celui-ci sera son directeur spirituel et ce jusqu'à sa mort. Leur première rencontre eut lieu en 1918 au monastère capucin de San Marco la Catola[2].
C'est avec les encouragements de Padre Pio que Maria Gargani se lance dans la fondation d'un institut religieux pour s'occuper de la jeunesse. La "Pieuse union des Sœurs apôtres du Cœur eucharistique de Jésus" sera approuvée le par l'évêque de Lucera[2]. Le elle fait alors sa profession religieuse sous le nom de sœur Marie crucifiée de l'Amour divin. Dès lors, elle guide ses compagnes, devenant leur supérieure, et organise des écoles de catéchisme, des garderies pour les plus jeunes, des loisirs pour les adolescents et des activités professionnelles pour les jeunes filles modestes[3].
C'est le que l'institut sera définitivement approuvé par un décret du papeJean XXIII. La jeune congrégation installe son siège à Naples, et d'autres communautés sont fondées dans les Pouilles, en Campanie, en Sicile, en Toscane et à Rome[2]. Malgré ses nombreuses responsabilités et le succès de son œuvre, Mère Gargani accomplissait les tâches les plus modestes au couvent et près des jeunes, et sut être une grande conseillère spirituelle pour ses religieuses, comme en témoigne sa correspondance[3]. Elle mourut le , âgée de 81 ans, dans la Maison mère de sa congrégation, à Naples.
La bienheureuse Maria Gargani est fêtée le 23 mai.
Le corps intact de Maria Gargani est exposé à la vénération des fidèles dans la chapelle de la Maison mère des Sœurs apôtres du Sacré-Cœur. Elle est située au numéro 12 de la via Nuova San Rocco di Capodimonte, à Naples.