Jusque dans les années 1990[3], la présentation de la lignée humaine via cette image devenue iconique a véhiculé l'implicite finalité de l'évolution. Même si l'on retrouve souvent cette représentation sur les couvertures de livres de vulgarisation ou sur Internet où elle fait l'objet de nombreuses parodies[4], elle n'est en rien scientifique. Elle est un apriori qui veut que l'évolution soit linéaire allant du plus simple au plus complexe et est désormais infirmée par de nombreuses données archéologiques[5]. Dans Le mythe du progrès, Stephen Jay Gould met en lumière l'idée reçue qui entoure cette représentation. La complexité de l'homme est rare par rapport à la globalité de la vie dans laquelle les structures restent simple. Le progrès n'est pas la finalité de la vie ou même une fatalité.
Notes et références
↑Claudine Cohen, La femme des origines. Images de la femme dans la préhistoire occidentale, Belin-Herscher, , p. 173.
↑(en) Sarah Blaffer Hrdy, The Woman that Never Evolved, Harvard University Press, , 256 p.
↑Thomas Durand, L'ironie de l'évolution, Le Seuil, , p. 31.