Enfant, Marcelly aime la musique et entre au cercle Boieldieu[1] de Rouen que dirige Duvauchelle. Il débute vraiment sa carrière en octobre 1900 au cabaret Parisiana, boulevard Poissonnière, dans le même programme que la grande Anna Thibaud. Doté d'une très belle voix de baryton Martin, il poursuit sa carrière avec succès au concert des Buttes Chaumont en 1908. Il chante également dans d'autres salles de la capitale. En 1908, il commence à graver ses premiers disques pour la maison Pathé, celle-ci lui fait signer un contrat d'exclusivité pour 15 ans et il ne va plus cesser d'enregistrer pour cette firme ; il en deviendra un des piliers, comme Charlus ou comme Albert Vaguet pour le répertoire lyrique. Tous ses disques se vendent très bien et il est encore facilement possible de nos jours de les trouver au hasard des marchands de disques anciens et brocantes.
En parallèle à cette activité discographique, il reste la vedette de l'avant-guerre de 1914-1918 au théâtre de la Gaité Rochechouart, jusqu'à Marseille en 1913 et dans d'autres établissements du Sud de la France. Mobilisé en août 1914, il sera réformé par suite de sérieuses blessures. On le trouve sur la scène du Grand théâtre de Marseille[2] le dans le rôle du Moine peintre du Jongleur de Notre Dame[3] de Massenet[4]. Il reprend ses tournées en . Il chante à l'Européen. En , il sera le premier artiste à enregistrer Quand Madelon... deux ans avant que son créateur Bach[5] ne le fasse lui aussi. En 1918, il est l'interprète de la chanson Dans les couloirs du métropolitain : idylle parisienne.
Après la guerre, il reprend de grandes tournées tant en France qu'à l'étranger ou en Afrique du Nord en 1921. Il va aussi continuer à enregistrer pour Pathé d'une façon soutenue jusqu'en 1928. Il se marie et abandonne définitivement le métier en 1932. Il a 50 ans lors de la naissance de son fils. Il retourne, assez fortuné, à Rouen où il reprend l'affaire d'un de ses oncles qui est entrepreneur de peinture en bâtiment.
Il chante encore quelquefois pour des œuvres de bienfaisance jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.