Marcel Diebolt

Marcel Diebolt
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Fonctions
Préfet de Paris
-
Préfet du Puy-de-Dôme
Auvergne
-
René Bougrat (d)
Daniel Doustin (d)
Préfet des Pyrénées-Atlantiques
-
Maurice Causeret (d)
Pierre Doueil (d)
Préfet de la Haute-Marne
-
Roger Séverie (d)
Jacques Millot (d)
Préfet du Territoire de Belfort
13 -
Secrétaire général de la préfecture du Bas-Rhin (d)
-
Sous-préfet de Vichy
-
Sous-préfet de Dole
5 -
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (19920266/36)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Marcel Diebolt, né le à Sarreguemines et mort le à Boulogne-Billancourt, est un haut fonctionnaire et administrateur de société français[2]. Il est connu pour avoir été en charge de la destruction et de l'aménagement des Halles de Paris lorsqu'il était préfet de Paris.

Biographie

Famille

Marcel Diebolt est le fils de Jules Diébolt, inspecteur divisionnaire de l'exploitation de la SNCF. De son mariage avec Yvonne Vienney, épousée le , il n'aura pas d'enfant[2].

Formation

Après des études secondaires dans les lycées de Metz, Sarreguemines et Strasbourg, il suit les cours des facultés des lettres et de droit de Strasbourg, puis de Paris où il obtient une licence en droit et ès-lettres[2].

Mort

Marcel Diebolt meurt le à l'âge de 90 ans[3] et est inhumé le suivant au cimetière d'Auteuil.

Carrière professionnelle

Premiers postes dans la préfectorale

Il est attaché au cabinet du préfet du Bas-Rhin en 1936, puis chef du cabinet du préfet de l'Aisne en 1939, il est nommé sous-préfet de 3e classe. En 1942, il est directeur de cabinet du préfet régional de Laon, puis du préfet régional de Rennes, Jean Quenette. En 1943, il est nommé sous-préfet de 2e classe[2],[4].

Déportation

Le , il est déporté de Compiègne vers Buchenwald comme « personnalité-otage »[5]. Le , il est transféré au camp de Füssen-Plansee. Le , les Allemands prévoient un déplacement des otages vers l'Autriche centrale, Diebolt s’y oppose et empêche ce transfert périlleux. Le il est libéré[6].

Départements et régions

De retour de déportation, il est nommé sous-préfet de Vichy en 1945, puis secrétaire général du Bas-Rhin en 1947. Nommé préfet du Territoire de Belfort le , il n'est pas installé[7] car nommé immédiatement en 1953 directeur des centres d'instruction de la protection civile. Il dirige ensuite l'École nationale de la protection civile en 1954 et l'année suivante, il est nommé directeur adjoint du cabinet du ministre des Finances et des Affaires économiques. Il est alors nommé préfet de 2e classe[2].

Le , il est nommé préfet de la Haute-Marne[8], puis nommé préfet hors-cadre. En , il est chargé par intérim, pendant la durée des fonctions gouvernementales de Pierre Sudreau, des fonctions de commissaire à la construction et à l'urbanisme pour la région parisienne. En , il est nommé secrétaire général de la préfecture de la Seine. C'est dans ce cadre qu'en , il confie la réalisation de l'ambitieux projet de Garonor à l'architecte Bernard Zehrfuss[9]. Il est ensuite nommé préfet des Basses-Pyrénées le [2]. Dans une divergence d'opinion sur le projet d'un parc national des Pyrénées, il appuie l'initiative locale contre l'administration des Eaux et des Forêts[10].

Premier préfet de la région Auvergne et préfet du Puy-de-Dôme en 1964[2]. Il est alors président de l'Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur[11].

Préfet de Paris

Il est nommé préfet de Paris le [12].

Il lance très vite un nouveau programme de parkings souterrains : 8 000 places nouvelles, réparties en douze parcs[13]. Il permet des raccourcis administratives à la construction du stade du Parc des Princes (1969-1972)[14]. C'est également à cette époque que l'administration donne son accord au projet de la tour Apogée, porté par la Société auxiliaire de la construction immobilière (SACI), dont il deviendra le président en 1972[15].

Destruction des Halles

Il est responsable de la destruction et l'aménagement des Halles de Paris, projet qui porte à polémique. Il est qualifié de « fort en gueule » ou encore d'auteur d'un « carnage architectural »[16],[17],[18].

Directeur de sociétés

Il demande un congé spécial[2] le [19] deux mois après la démolition des Halles ; c'est pour se faire nommer président de la SACI et de la Banque pour la construction et l'équipement, nomination qui frôle l'incompatibilité et qui n'est pas bien vue par le gouvernement[20],[21]. C'est sous sa présidence que la SACI continue de travailler au projet de la tour Apogée, projet annulé en 1975 par le président de la République Giscard d'Estaing contre une forte indemnisation pour les promoteurs.

Publications

Marcel Diebolt est l'auteur de plusieurs publications, notamment :

et de rapports dans le cadre de ses responsabilités, notamment[23] :

  • Faut-il supprimer le sous-préfet ?, rapport présenté à l'assemblée générale de l'Association du corps préfectoral et des administrateurs civils du ministère de l'Intérieur,  ;
  • dossier adressé au président de la République, relatif aux décisions du Conseil de Paris : texte de vœu sur l’édification d’un

centre national d’art contemporain dans le secteur des Halles, [24]

  • plusieurs introductions de notices relatives au ravalement des immeubles parisiens à la suite de la loi Malraux du  :
    • Notice sur le ravalement de Paris : année 1969, préfecture de Paris, direction de l'urbanisme et du logement, 1969
    • Notice sur le ravalement de Paris : année 1970, préfecture de Paris, direction de l'urbanisme et du logement, 1970
    • Notice sur le ravalement et l'entretien des immeubles de Paris : année 1971, préfecture de Paris, direction de l'urbanisme et du logement, 1971

Télévision

Récompenses et distinctions

Décorations

Marcel Diebolt est commandeur de l'ordre de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, titulaire de la croix de guerre 1939-1945, officier du Mérite civil et titulaire de la médaille d’or de la Ville de Paris. Il a été décoré de l'ordre de la Francisque[26].

Notes et références

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_606 »
  2. a b c d e f g et h Who's Who in France, édition 1979-1980, p. 503
  3. Nécrologie parue dans Le Monde du 29 septembre 2002
  4. Archives secrètes de Bretagne 1940-1944, Henri Fréville, p. 308
  5. Fondation pour la Mémoire de la Déportation
  6. Livre-mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945". Tome 1 p. 1021
  7. Préfecture du Territoire de Belfort
  8. Préfecture de la Haute-Marne
  9. Atlas du patrimoine de la Seine-Saint-Denis
  10. Collectif: Histoire des parcs nationaux : comment prendre soin de la nature ? Editions Quae, 2009, pg 98
  11. Pierre-Yves Baudot, Formes de compétences et savoirs de gouvernement ST 45, 10e Congrès de l'Association française de science politique, note 3, [lire en ligne].
  12. Décret du 4 février 1969, JORF no 30 du 5 février 1969, p. 1315.
  13. Archive Larousse 1969
  14. <<Un peu louche>>, selon Damiel Lesur : Dix stades racontent dix villes (3). Le Parc ne laisse pas béton. Son architecte défend encore sa construction, symbole des années 70. La Libération, 22 avril 1998
  15. [1]
  16. Le Nouvel Observateur, 5 jul. 1971
  17. (en) Scott A. Kasten, Destroying the Mystique of Paris: How the Destruction of Les Halles Served as a Symbol for Gaullist Power and Modernization in 1960s and 1970s Paris, thèse, Georgia State University, 13 mai 2013
  18. Un acte de vandalisme, Le Monde du 28 août 2006, reprenant un article du Nouvel Observateur du 12 juillet 1971.
  19. site www.rulers.org
  20. Le Nouvel Observateur, 22 novembre 1971; On en parlera Demain: Le préfet à la banque
  21. (en): Pierre Bourdieu, The Social Structures of the Economy, Polity, 2005, p. 104
  22. Collections du musée de l'Île-de-France
  23. Notice idref
  24. Archives municipales
  25. « Interview par Pierre Sabbagh du préfet Marcel Diébolt le 20 novembre 1958 (vidéo à partir de 14 min 28 s » [vidéo], sur ina.fr, (consulté le ).
  26. Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 67 — première édition en 1987.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes