Marcel Diebolt est le fils de Jules Diébolt, inspecteur divisionnaire de l'exploitation de la SNCF. De son mariage avec Yvonne Vienney, épousée le , il n'aura pas d'enfant[2].
Formation
Après des études secondaires dans les lycées de Metz, Sarreguemines et Strasbourg, il suit les cours des facultés des lettres et de droit de Strasbourg, puis de Paris où il obtient une licence en droit et ès-lettres[2].
Mort
Marcel Diebolt meurt le à l'âge de 90 ans[3] et est inhumé le suivant au cimetière d'Auteuil.
Carrière professionnelle
Premiers postes dans la préfectorale
Il est attaché au cabinet du préfet du Bas-Rhin en 1936, puis chef du cabinet du préfet de l'Aisne en 1939, il est nommé sous-préfet de 3e classe. En 1942, il est directeur de cabinet du préfet régional de Laon, puis du préfet régional de Rennes, Jean Quenette. En 1943, il est nommé sous-préfet de 2e classe[2],[4].
Déportation
Le , il est déporté de Compiègne vers Buchenwald comme « personnalité-otage »[5]. Le , il est transféré au camp de Füssen-Plansee. Le , les Allemands prévoient un déplacement des otages vers l'Autriche centrale, Diebolt s’y oppose et empêche ce transfert périlleux. Le il est libéré[6].
Départements et régions
De retour de déportation, il est nommé sous-préfet de Vichy en 1945, puis secrétaire général du Bas-Rhin en 1947. Nommé préfet du Territoire de Belfort le , il n'est pas installé[7] car nommé immédiatement en 1953 directeur des centres d'instruction de la protection civile. Il dirige ensuite l'École nationale de la protection civile en 1954 et l'année suivante, il est nommé directeur adjoint du cabinet du ministre des Finances et des Affaires économiques. Il est alors nommé préfet de 2e classe[2].
Le , il est nommé préfet de la Haute-Marne[8], puis nommé préfet hors-cadre. En , il est chargé par intérim, pendant la durée des fonctions gouvernementales de Pierre Sudreau, des fonctions de commissaire à la construction et à l'urbanisme pour la région parisienne. En , il est nommé secrétaire général de la préfecture de la Seine. C'est dans ce cadre qu'en , il confie la réalisation de l'ambitieux projet de Garonor à l'architecte Bernard Zehrfuss[9]. Il est ensuite nommé préfet des Basses-Pyrénées le [2]. Dans une divergence d'opinion sur le projet d'un parc national des Pyrénées, il appuie l'initiative locale contre l'administration des Eaux et des Forêts[10].
Premier préfet de la région Auvergne et préfet du Puy-de-Dôme en 1964[2]. Il est alors président de l'Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur[11].
Il lance très vite un nouveau programme de parkings souterrains : 8 000 places nouvelles, réparties en douze parcs[13]. Il permet des raccourcis administratives à la construction du stade du Parc des Princes (1969-1972)[14].
C'est également à cette époque que l'administration donne son accord au projet de la tour Apogée, porté par la Société auxiliaire de la construction immobilière (SACI), dont il deviendra le président en 1972[15].
Destruction des Halles
Il est responsable de la destruction et l'aménagement des Halles de Paris, projet qui porte à polémique. Il est qualifié de « fort en gueule » ou encore d'auteur d'un « carnage architectural »[16],[17],[18].
Directeur de sociétés
Il demande un congé spécial[2] le [19] deux mois après la démolition des Halles ; c'est pour se faire nommer président de la SACI et de la Banque pour la construction et l'équipement, nomination qui frôle l'incompatibilité et qui n'est pas bien vue par le gouvernement[20],[21]. C'est sous sa présidence que la SACI continue de travailler au projet de la tour Apogée, projet annulé en 1975 par le président de la République Giscard d'Estaing contre une forte indemnisation pour les promoteurs.
Publications
Marcel Diebolt est l'auteur de plusieurs publications, notamment :
et de rapports dans le cadre de ses responsabilités, notamment[23] :
Faut-il supprimer le sous-préfet ?, rapport présenté à l'assemblée générale de l'Association du corps préfectoral et des administrateurs civils du ministère de l'Intérieur, ;
dossier adressé au président de la République, relatif aux décisions du Conseil de Paris : texte de vœu sur l’édification d’un
centre national d’art contemporain dans le secteur des Halles, [24]
plusieurs introductions de notices relatives au ravalement des immeubles parisiens à la suite de la loi Malraux du :
Notice sur le ravalement de Paris : année 1969, préfecture de Paris, direction de l'urbanisme et du logement, 1969
Notice sur le ravalement de Paris : année 1970, préfecture de Paris, direction de l'urbanisme et du logement, 1970
Notice sur le ravalement et l'entretien des immeubles de Paris : année 1971, préfecture de Paris, direction de l'urbanisme et du logement, 1971
↑Pierre-Yves Baudot, Formes de compétences et savoirs de gouvernement ST 45, 10e Congrès de l'Association française de science politique, note 3, [lire en ligne].
↑Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN2-913044-47-6), p. 67 — première édition en 1987.