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Marc Joseph de Gratet, comte Dubouchage, ou du Bouchage, né le 18 septembre 1746 à Grenoble (province du Dauphiné)[1], mort le 21 janvier 1829 à Valence (département de la Drôme), est un militaire de la Révolution française, du Premier Empire et de la Restauration.
Biographie
Jeunesse
Sa famille est issue de la noblesse dauphinoise. Son père Claude-François de Gratet du Bouchage est conseiller au parlement du Dauphiné.
Carrière militaire et administrateur dans l'Ancien Régime
Bref exil pendant la Révolution puis retour dans l'administration préfectorale pendant le Consulat
Pendant la Révolution, Marc Joseph de Gratet quitte l'armée et se retire sur ses terres ; il émigre brièvement mais il apparaît au conseil de la préfecture de l'Isère sous son nom républicanisé « Dubouchage »[2], le 9 germinal an VIII ()[3] ; au moment de l'Empire, il signe parfois DuBouchage[2].
Fait baron d'Empire et chevalier de la Légion d’honneur par Napoléon Ier, Dubouchage est un excellent administrateur aux dires de ses contemporains[5]. C'est pendant son exercice que la route de la Grande Corniche (de « Paris à Rome ») est tracée : il utilise ses anciennes compétences dans le génie pour formuler des avis ; pour les autres projets dont il formule le souhait, il n'est pas suivi ou très laborieusement par l'État (percement du tunnel de Tende, nombreux chemins à rendre carrossables dans l'arrière-pays)[6]. Selon ses attributions, il participe à la désignation des maires des communes du département, il écarte notamment Romey, le maire de Nice, avec lequel la coopération est mauvaise[2]. Il a aussi la sagesse de conserver auprès de lui des hommes sérieux et estimés, Benoît Bunico (oncle d’un autre Benoît Bunico 1801-1863), secrétaire général et Jean-Baptiste Sauvaigo (ou Sauvaigue), conseiller de préfecture. Malgré les difficultés des dernières années de l’Empire dans les Alpes-Maritimes, il sait se faire aimer des Niçois puisque, le peu avant son départ, la municipalité de Nice décide de frapper une médaille en son honneur[7]. Le suivant[8], il transmet ses pouvoirs à l’intendant général Fighiéra, dans le cadre de la restauration sarde. L'année suivante, il devient préfet de la Drôme[9] : à compter du et jusqu'au [3]. Dès le lendemain, le , quittant sa dernière fonction publique active à plus de 76 ans, il est nommé conseiller d’État[3], ce qui le fait bénéficier d'une pension de six mille francs[3]. Il meurt six ans plus tard à Valence le .
Descendance
De son mariage, il a quatre enfants : Antoine-Louis-Joseph-Flodard de Gratet, comte du Bouchage, capitaine en second dans les lanciers de la garde ; François-Louis-Gustave de Gratet, vicomte du Bouchage, sous-préfet à Castelnaudary ; Éléonore-Julie de Gratet du Bouchage, épouse du comte Armand de Reynaud de Villevert ; Albine de Gratet du Bouchage, tous domiciliés à Grenoble en 1829.
Hommages
À Nice, le boulevard Dubouchage, situé dans le quartier Carabacel, perpétue le souvenir de son ancien préfet.
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur, 17 messidor an XII ().
Officier de la Légion d'honneur, le .
Notes et références
↑Archives Municipales et Métropolitaines de Grenoble, registre paroissial de Grenoble, paroisse Saint-Louis, baptêmes mariages et enterrements, 1741-1749, GG 183.
Christiane Lamoussière, Patrick Laharie (revu et complété par) et Patrick Laharie (introduction), Le personnel de l’administration préfectorale, 1800-1880 (répertoire nominatif), Paris, Centre historique des Archives nationales, , 774 p., 27 cm (ISBN2-86000-271-5).
Michel Derlange, « L'administrative préfectorale de Dubouchage dans les Alpes-Maritimes ( - ) », Nice Historique, Paris, no 52, , p. 119-145 (lire en ligne, consulté le ).