Marc'Aurelio est un journal satiriqueitalien fondé à Rome le par Oberdan Cotone et Vito De Bellis, et arrêté en 1958, avec une brève réapparition en 1973.
Marc'Aurelio, illustré, sort deux fois par semaine ; concentrée sur l'humour, la revue n'ose pas s'en prendre au fascisme alors au pouvoir.
Histoire
Le magazine bi-hebdomadaire a été fondé à Rome par Oberdan Catone et Vito De Bellis en 1931. Le titre est inspiré de Marc Aurèle, empereur romain dont la statue à cheval figurait sur le frontispice du journal[1]. Il a été le premier magazine satirique à être lancé en Italie à la suite de la fermeture forcée d'autres magazines satiriques par le régime fasciste, en particulier L'Asino et Il Becco Giallo[2]. Le journal, recrutant certains dessinateurs des magazines fermés, s'est immédiatement distingué pour son humour original, souvent abstrait et surréaliste[3],[4]. Initialement polémique et courageux, après plusieurs saisies judiciaires, il a progressivement délaissé les thèmes politiques et s'est concentré dans un humour fin, finissant par obtenir un grand succès, édité les premières semaines à 30–35 000 copies et dépassant dans les années 1935-1940 les 350 000 exemplaires par semaine[4],[5].
En 1952, une édition ligurienne de la revue dirigée par Enzo La Rosa est lancée. En 1954, le magazine devient quinquennal et peu de temps après mensuel[4],[6].
En 1955, Marc'Aurelio est acquis par l'éditeur Corrado Tedeschi qui déplace la rédaction à Florence, et le magazine devient hebdomadaire. Il cesse finalement ses publications en 1958[7],[8].
En 1973, Delfina Metz, la fille de Vittorio Metz, avec la supervision artistique d'Enrico De Seta, relance sporadiquement le magazine qui ferme définitivement la même année après 26 numéros[4],[7].