De naissance aristocratique, elle épouse en 1896 Juan Jordán de Urríes, marquis d'Ayerbe, et devient marquise[2]. De cette expérience, elle publie un livre en 1904, intitulé El Castillo del Marqués de Mos en Sotomayor (en français : Le Château du Marquis de Mos à Sotomayor).
Malgré sa position sociale de marquise, elle s'engage sur les thèmes politiques et sociétaux[4]. Elle est surnommée la «Marquesa Roja»[5] (en français : «la Marquise Rouge»), en raison notamment de son activisme social en faveur des droits des femmes[6].
Elle fonde ainsi le Centro Ibero-Americano de Cultura Popular Femenina (en français : Centre ibero-américain de culture populaire féminine) et l'Escuela de Madres de familia (en français : l'École des Mères de famille), institution qu'elle inaugure en 1906 pour ouvrir l'enseignement aux femmes qui n'y ont pas accès[7].
En 1909, après le décès de son mari marquis, elle épouse le médecin cubain Enrique Lluria, et son nom d'épouse, María de Lluria, est quelquefois utilisé pour la nommer[8].
En tant que journaliste, elle écrit dans El Imparcial, El Fígaro et Blanco y Negro[11], où elle traite de l'égalité femmes-hommes et de la complémentarité de l'homme et de la femme dans la gestion publique[12].
En juin 2016, une école de Pontevedra, la Escola de Igualdade María Vinyals (en français : l'École de l'Égalité María Vinyals) est nommée en sa mémoire[14].
L'école est située dans le château de Soutomaior, où María Vinyals est née et a habité. Dans son discours d'inauguration, la présidente de la Députation, Carmela Silva, rend hommage à María Vinyals ainsi qu'à toutes les pionnières du féminisme galicien, telles qu'Emilia Pardo Bazán et Concepción Arenal. L'école a pour objectif la formation dans la lutte contre la violence de genre et la défense de l'égalité[15].
↑(es) García-Fernández, « Aurora Marco y M.ª Ángela Comesaña, De María Vinyals a María Lluria. Escritora, feminista e activista social, Pontevedra, Museo de Pontevedra, 2017, 290 págs. (ISBN978-84-95632-82-1). », Cuadernos de Estudios Gallegos, vol. 65, no 131, , p. 415–419 (ISSN1988-8333, lire en ligne, consulté le )
↑(es) Diario de Pontevedra, « La Marquesa Roja », sur Diario de Pontevedra, (consulté le )