Elle est nommée procureure générale (ministre de la Justice) en 2018 par le président Jimmy Morales et reste en fonction sous son successeur Alejandro Giammattei. À ce poste, elle s'oppose frontalement au travail du Procureur spécial contre l’impunité, qui enquêtait sur la corruption des élites économiques et politiques du pays, qu'elle finit par démettre de ses fonctions. Cette décision provoque des manifestations réclamant sa démission et celle du président Giammattei[6].
Une répression est ensuite exercée contre les responsables de la lutte anti-corruption. Cinq juges du parquet spécial contre l’impunité et un ancien représentant de la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala sont incarcérés en 2022 sous le motif d'« obstruction » ou « abus d’autorité ». Une répression dénoncée par Amnesty International et par le centre pour l'Action légale en droits humains du Guatemala, qui met en cause un « système complètement corrompu »[7].