Le manoir se trouve en dans le département d'Ille-et-Vilaine et dans l'est de la région Bretagne. Il est situé au sud de la ville de Bruz, le long de la route départementale 77 (Bruz-Laillé). Il est de la Seiche et
Histoire
Geoffroy Grenodat, comte de Rennes fit don des terres et de bâtiments implantés à Sylvestre de La Guerche évêque de Rennes en 1076
Il est appelé hôtel Saint-Armel au Moyen Âge. Résidence d’été des évêques de Rennes depuis le XIe siècle, il a été complètement reconstruit au XVe siècle par l’évêque Anselme de Chantemerle (responsable du diocèse de Rennes de 1389 à 1427) puis de nouveau au XVIIe siècle. Il reste des vestiges de la chapelle du XVe siècle.
Un des cinq plaids généraux de l’évêque de Rennes se tient sous le porche du manoir le jour de la saint Armel.
Yves Mahyeuc − confesseur d’Anne de Bretagne, de Charles VIII puis de Louis XII, évêque de Rennes de 1507 à 1541 − y habita. Il y meurt le .
Le manoir reçoit la visite des Ducs de Bretagne : Jean IV (1365-1399) puis Jean V (1399-1442), la duchesse Anne de Bretagne. Henri IV y dort lors d'une visite à Rennes.
Le manoir comprenait alors trois corps de bâtiments, l'un au sud qui a disparu, l'autre à l'ouest et le troisième au nord qui se continuait avec "La salle du Cerf" au-dessus de l 'écurie et par-dessus l'entrée (porte toujours visible au 1er étage) se poursuivait par des bâtiments atteignant la chapelle, détruite en 1791 (deux fenêtres et une porte restent bien reconnaissables dans le mur d'un jardin établi à sa place.
La cour intérieure avec son puits était fermée à l'est par une murette dotée d'une rampe de bois.
Un pont-levis se trouvant entre le pont d'entrée et le portail (remanié au XIXe siècle) a complètement disparu.
La mine de Pont-Péan ouverte sous Henri IV, obtient en 1751 l'autorisation de creuser et de modifier le lit de la Seiche pour l'établissement à Carcé de machines hydrauliques, de ce fait les douves, le vivier et les deux moulins du Manoir se trouvèrent sans eaux.
À la révolution, il est vendu le pour 28 200 livres à Charles Bonaventure Marie Toullier (1752-1835), jurisconsulte rennais[1],[2]. C’est le bien national le plus cher de tout le sud-rennais[3]. Il est racheté par Françoise Perrine Grasland épouse Péan le . À sa mort en 1904, sa fille Marie Alexandrine Péan (épouse d'Auguste Eugéne Bérard) hérite. Elle meurt elle-même en et sa fille puiné épouse du docteur Patay hérite du manoir.
Il fut épargné par les bombardements du qui rasèrent la ville de Bruz. Le manoir appartenait alors au docteur Patay et sa femme qui accueillent une famille de sinistrés, la famille Rivière[4].
Paul Parfouru, Les comptes d’un évêque et les anciens manoirs épiscopaux de Rennes et de Bruz au XVIIIe siècle, Rennes, , 47 p. (lire en ligne), p. 258-265
Extrait du Bulletin et mémoires de la Société archéologique d’Ille-et-Vilaine, t. XXIV, 1895, p. 221-265.
Jacky Bertonneau (préf. Alphonse Legault), Le pays de Bruz : au cœur de la tourmente révolutionnaire, , 203 p. (ISBN2-9502561-0-4)
Jacques Martin, Louis Lemonnier, Robert Martin, Maurice Cade et Alphonse Legault (préf. Robert Barré), Bruz de B à Z, Millau/Bruz, Ville de Bruz, , 315 p. (ISBN2-9508202-0-4, BNF35838349), p. 247-252
Marguerite Coutel, Bruz sous les bombes : un village breton dans la guerre, Rennes, La Part commune, , 253 p. (ISBN2-84418-078-7)