Jacques Cartier (1491-1557, qui découvre le Canada en 1534) vécut dans ce manoir de 1541 à sa disparition[5].
Histoire
Après avoir découvert le Canada (Nouvelle-France) et exploré le fleuve Saint-Laurent lors de deux premiers voyages, mandatés par le roi François Ier, Jacques Cartier achète en 1541, à l'âge de 50 ans (avant son troisième et dernier voyage) cette ferme du siècle précédent sur les hauteurs du village de Rothéneuf, au nord-est de sa ville natale de Saint-Malo, où il passe la fin de sa vie avec son épouse Catherine des Granches (fille du connétable de Saint-Malo)[6],[7].
Le manoir de Cartier (1550)
Vue de la façade (1550)
Il transforme les lieux vers 1545 en manoir d’été (pour vivre l'hiver à Saint Malo) ancêtre des malouinières bretonnes du XVIIe siècle[8], en lui ajoutant (à l'image des maisons-hall médiévales anglaises) un étage et une tour en façade, avec du bois de navire à titre de matériaux de construction. Il aménage également une chambre d'où il peut voir de loin la mer (la baie de Saint-Malo). Il disparaît sans héritier dans ce manoir en 1557, et est inhumé à la cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo. Son manoir redevient une ferme au cours du XVIIe siècle.
La Fondation Macdonald Stewart (du couple de mécène-philanthrope de MontréalDavid M. Stewart et Liliane Stewart) achète le manoir en 1978[10],[11], pour le faire restaurer d'époque jusqu'à son inauguration en musée Jacques Cartier en 1984 (pour l'anniversaire des 450 ans de l'exploration du Canada[12]). Ils font don de cet unique héritage subsistant de l'explorateur à Saint-Malo en 2012. La plupart des pièces meublées d'époque ont retrouvé leur fonction d'autrefois. Des expositions et diverses animations sont organisées dans l'enceinte du musée[13].