Manoir de Keranmoal

Manoir de Keranmoal
Image illustrative de l’article Manoir de Keranmoal
Le manoir de Keranmoal, photographié entre 1930 et 1940.
Type Manoir
Début construction XVIIe siècle
Destination initiale Résidence privée
Coordonnées 48° 11′ 30″ nord, 3° 48′ 14″ ouest[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Bretagne
Région Bretagne
Département Finistère
Commune Châteauneuf-du-Faou
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Manoir de Keranmoal
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Manoir de Keranmoal
Géolocalisation sur la carte : [[Modèle:Géolocalisation/Châteauneuf-du-Faou]]
[[Fichier:Modèle:Géolocalisation/Châteauneuf-du-Faou|280px|(Voir situation sur carte : [[Modèle:Géolocalisation/Châteauneuf-du-Faou]])|class=noviewer notpageimage]]
Manoir de Keranmoal

Le manoir de Keranmoal (aussi appelé Keramoal) est un manoir datant du XVIIe siècle, dont subsiste une tour du XIVe siècle[2] se trouvant dans la commune de Châteauneuf-du-Faou, dans le Finistère.

Histoire

Les origines du domaine ne sont pas connues. La terre de « Keranmoual » appartenait en 1536 à Jean du Quélennec[3]. Le manoir actuel est daté du XVIIe siècle, toutefois un manoir existait dès 1540, possédé par Gilles de Botmeur et Marie du Quélennec, seigneur et dame de Kernezre[4].

En 1622, la famille Capitaine fait l'acquisition de la seigneurie[5]. Maître Guillaume Capitaine, sieur de Keranmoal, est bailli de Gourin en 1627, bailli de la Cour de Châteauneuf-du-Faou en 1629, appelé à l’arrière-ban de Cornouaille en 1636[6].

Son fils, François Capitaine, prêtre et sieur de Keranmoal, et ses filles Marie et Renée Capitaine héritent du domaine[7]..

Renée Capitaine s’installe au manoir avec son mari Vincent L’Haridon, sieur de Penanros, procureur du roi aux juridictions royales de Châteauneuf-du-Faou, Huelgoat et Landeleau[8].

En 1675, la Révolte des Bonnets rouges n’épargne pas Châteauneuf-du-Faou. L’histoire locale garde le souvenir de paysans en colère pillant et brûlant le château de Keranmoal[9].

L’importance des dégâts n’est pas connue. Le domaine continue d’être habité dans les années qui suivent, notamment par les enfants L’Haridon.

Une épidémie sème la mort parmi quatre d’entre eux en 1699, en particulier Guillaume L'Haridon, sieur de Keranmoal, et à la suite de son père, procureur du roi aux juridictions royales de Châteauneuf-du-Faou, Huelgoat et Landeleau[10].


Au XVIIIe siècle, plusieurs propriétaires sont répertoriés, ne détenant qu’une partie du domaine, à la suite de partages de successions et de rachats. Des aveux pour le lieu et manoir noble de Keranmoal sont rendus par : Vincent L’Haridon, sieur de Kerallain, écrivain de la Marine, en 1754, pour la moitié du manoir ; Claude du Pays, sieur de Kerjegu, en 1759 ; J. Dieulangar en 1772 ; les filles de Vincent L'Haridon en 1774, après le décès de leur père[4].

Parmi les autres propriétaires du manoir de Keranmoal, sont cités : François de Kerros, Bertrand de Tronjoly, Furic de Kerezelec (en 1717), Le Bihan du Rumen, Lostie de Kerhor (en 1806)[3].

À l’approche de la Révolution française, Charles Le Bihan du Rumain, avocat à Châteauneuf-du-Faou, époux d’Ursule Etiennette Furic de Kerezec, demeure au manoir de Keranmoal. Il était l’administrateur des biens de la famille de Rosily jusqu’en 1789.

En , Anne Henriette de Rosily, Marquise de Lambilly, s’installe au manoir de Keranmoal[11].

Lieu et manoir noble

Avant la Révolution française, le domaine de Keranmoal est un lieu et manoir noble relevant du roi, tenu prochement et noblement sous la Cour royale de Châteauneuf-du-Faou, sujet à devoir de foi et hommage, lods et ventes, et rachats le cas échant.

En 1681, Marie Capitaine donne cette description du lieu et manoir noble de Keranmoal : « ayant ses maisons, écuries, crèches, couvertes d’ardoises, cour close, jardin, vergers, rabines, four et fontaine, contenant 2 journaux de terre »[7].

En 1754, Vincent L’Haridon, sieur de Kerallain, possédant un tiers du lieu noble de Keranmoal rend aveu et dénombrement de ses héritages. Le descriptif du domaine qu’il fait mentionne également un courtil à chanvre, une porte cochère, des bois, garennes, parcs et prés fauchables.

La chef rente s’élevait à quatre deniers tournois[12]

Galerie

Notes et références

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail
  2. Châteauneuf-du-Faou, par l’amiral Laurent, éditions Jacques Damase, 1953, page 11
  3. a et b Châteauneuf-du-Faou, Découverte - Patrimoine - L'ancien manoir de Keranmoual
  4. a et b Archives départementales de la Loire-Atlantique, Sommaire de la série B, Chambre de la cour des comptes de Bretagne, page 378 – Liasse de pièces parchemin, cote B 1179.
  5. La sénéchaussée de Châteauneuf-du-Faou (…), par Raymond Delaporte. Page 176 de la thèse.
  6. Nobiliaire et Armorial de Bretagne, par Pol Potier de Courcy, 1890, tome 1, page 200.
  7. a et b Déclaration et dénombrement des terres, maisons et héritages de Marie Capitaine, 1681, Archives nationales, Terriers des domaines de Bretagne
  8. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, archives anciennes, Parlement de Bretagne, Greffe, Dossier 2 E L/298
  9. Ville de Châteauneuf-du-Faou, « Histoire de Châteauneuf du Faou » (consulté le )
  10. Centre de Généalogie du Finistère, base RECIF
  11. Bulletin municipal de Châteauneuf-du-Faou, n°35, été 2017, pages 14-15
  12. Aveu et dénombrement (…) de Vincent L’Haridon, pour le manoir et domaine noble de Keranmoal, 1754, Archives départementales de Loire-Atlantique, série B, Chambre de la cour des comptes de Bretagne, cote B 1179.

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes