Elle fut fondée en 1849, en pleine guerre civile, par un groupe de vingt personnalités en provenance du département de Caldas.
La ville, construite sur des pentes abruptes, non loin du volcan Nevado del Ruiz, fait partie de la région colombienne productrice de café (ou Eje cafetero). Elle est un centre principal de production du café colombien.
Manizales est un centre universitaire important.
Histoire
Dans la période précolombienne, le territoire où s'élève aujourd'hui Manizales était peuplé par les indiens Quimbayas, Ansermas[2], Picaras, Zopias, Paucuras (ou Pacuras, ou Pancuras), Carrapas et Armas[3].
En 1839, Fermín López, un colonisateur antioqueño, s'établit sur ces terres.
Manizales fut réellement fondée le .
La ville a été construite par un groupe de vingt personnalités (Expedición de los 20), qui venaient des villes de Neira et de Salamina, au milieu d’une guerre civile opposant les conservateurs et les libéraux.
Les vingt personnages fondateurs étaient : Manuel María Grisales, José María Osorio, José María De La Pava, Antonio María Arango, Joaquín Arango, Victoriano Arango, Pedro Arango, José Pablo Arias, Silverio Buitrago, Antonio Ceballos, José María Correa, José Joaquín Echeverri, Nicolás Echeverri, Alejandro Echeverri, Esteban Escobar, Vicente Gil, Vicente Giraldo, Marcelino Palacios, Antonio Quintero et Benito Rodríguez.
Une forte influence hispanique était alors présente dans la culture ; la population, très homogène, était essentiellement blanche jusqu'à ce que d'autres ethnies s'installent, venues surtout pour la qualité de l'enseignement scolaire et universitaire.
En 1869, pendant l'administration d'Alejandro Gutiérrez Arango, les terrains étaient répartis entre les premiers habitants de la ville, à la suite d'un violent litige avec González et Salazar, associés de la Concesión Aranzazu[4], propriétaire des terrains où se construisirent la majorité des villages du nord et du centre du département de Caldas. La ville se convertit alors en centre éducatif et, vers 1880, se transforma en un puissant centre industriel avec une culture typiquement antioqueña. Aux alentours de 1890, le café devint la base de l'économie régionale.
Géographie
Manizales est une ville construite sur des pentes abruptes et dans les combes d'une région montagneuse. Les rues et ruelles sont souvent très pentues jusqu'à plus de 45°.
La cité étant construite dans une zone à activité sismique instable, elle a requis une architecture adaptée et une structure publique sûre.
Même si la topographie est très complexe à cause des pentes, la ville a tout de même développé une culture du café à grande échelle sur ses collines fertiles.
La ville est située à une altitude comprise entre 1 900 et 2 200 mètres dans le nord de l'axe des plantations de café colombien (Eje Cafetero), non loin du volcan Nevado del Ruiz.
Croissance de la population de Manizales, 1951-2005
Recensement
Population totale
1851
3 000
1870
14 000
1951
126 201
1964
221 916
1973
239 140
1985
308 784
1993
345 539
2005
414 389
2007
419 056
* Source: Boletín Estadístico CIE Nº1 de Diciembre 2007. Alcaldía de Manizales.
2021
404 398
Ethnographie
Selon les chiffres du recensement DANE 2005, la composition ethnographique de la ville se répartit ainsi : Métis et Blancs : 98,9 %, Afro-Colombiens : 0,9 % et Indigènes : 0,2 %.
le Manizales Jazz Festival[9], qui attire des musiciens du monde entier, est un événement annuel. Dans un passé récent, le tango était très apprécié en ville ; aujourd'hui, un nouvel appétit pour le jazz est en train de naître ;
la Foire de Manizales(es) (Feria de Manizales)[10], foire annuelle qui a lieu en janvier, est née en 1951 lors du premier centenaire de la ville. Elle commença avec les combats de taureaux et la parade typique Manolas (parade espagnole). Avec l'accueil enthousiaste du public, les événements, expositions et spectacles se sont multipliés, tel l'International Coffee Beauty Pageant[9] qui est devenu, avec la corrida, l'une des attractions favorites de la foire.
Divisions administratives
La ville possède de nombreux quartiers (barrios) regroupés en onze arrondissements (comunas) et sept corregimientos.
Les onze comunas sont : Atardeceres, Estación, San José, Ciudadela del Norte, La Fuente, Tesorito, Cumanday, La Macarena, Universitaria, Ecoturistico Cerro de Oro et Palogrande.
Les sept corregimientos sont : Colombia, El Manantial, Panorama, Corredor Agroturistico, El Remanso, Río Blanco et Cristalina.
Les quartiers les plus peuplés sont : La Sultana, Bosques del Norte, Palermo, La Enea, Los Cámbulos, Fátima, La Carola et Chipre.
Éducation
Manizales est une région d'intérêt culturel et scolaire important. La ville a une population d'environ 30 000 étudiants répartis dans ses collèges et universités.
La ville est le siège du club de football Corporación Deportiva Once Caldas qui a gagné en 2004 la principale compétition d'Amérique du Sud, la Copa Libertadores (ou Copa Bridgestone Libertadores de América).
D'azur et d'argent le volcan Nevado del Ruiz se détachant sur un ciel d'azur. De sinople la cordillère et le cerro de San Cancio avec un chemin de sable. D'argent la cathédrale de Manizales et des constructions de même maçonnées de sable. Deux battants de porte en bois, munis d'une fermeture d'or de style ancien, s'ouvrant sur la ville. De gueules la bordure de l'écu et de la champagne de sable au condor d'argent.
Détails
Drapeau
Le drapeau de Manizales est composé de trois bandes horizontales. Ses couleurs sont : blanc, vert, rouge.
Carlos Eduardo Pinzón Posada (1874-1925) : entrepreneur, un des fondateurs de la Sociedad de Mejoras Públicas de Manizales et à l'initiative de la création de la chambre de commerce de la ville ;
↑(en) Armand J. Labbé, Colombia before Columbus : The People, Culture and Ceramic Art of Prehispanic Colombia, Random House Incorporated, , 207 p. (lire en ligne).
↑(en) Collectif Association for Tropical Lepidoptera, Tropical Lepidoptera, vol. 10 - 12, Association for Tropical Lepidoptera, (lire en ligne), p. 2.
↑(en) Collectif International Bureau for Plant Taxonomy and Nomenclature, International Directory of Botanical Gardens, vol. 2, International Bureau for Plant Taxonomy and Nomenclature, (lire en ligne).