La famille de Gavre doit son nom à la terre de Gavre (Gavere en néerlandais), située dans le comté d'Alost.
Ce fief a été souvent confondu par les écrivains avec un autre, portant le même nom, sis dans les environs de Halewyn ou de Halluin ; les généalogistes de la maison de Gavre semblent même avoir emprunté les premières générations de celle de Halewyn qui portait d'argent à trois lions de sable, couronnés, lampassés et armés d'or.
Jeanne de Meulebeke, dite de la Douve, femme de Rogier, seigneur de Halluin, dont le père est décédé en 1296, était dame de Gavre lez-Halluin.
La famille formée par les seigneurs et barons de Gavre a compté de bonne heure plusieurs branches qui ont jeté chacune des rameaux; toutes se sont montrées dignes de leurs illustres auteurs, les barons de Gavre et les seigneurs de Liedekercke.
Au commencement du XVIIIe siècle, la maison de Gavre ne comptait plus que deux branches principales : l'une continuait à porter le nom et les armes des barons de Gavre, et l'autre le nom et les armes des seigneurs de Liedekercke.
Le chef de la première était alors Charles Emmanuel Joseph de Gavre, Marquis d'Aiseau, que le souverain éleva par lettres-patentes du , en mémoire des services rendus par les barons de Gavre et les seigneurs de Liedekercke, au titre, rang et aux honneurs de Prince : tel est l'esprit d'un diplôme qui devait tendre à honorer toute la famille de Gavre, comme il récompensait les mérites et services du marquis d'Aiseau. Lors de la réorganisation de la noblesse, dans les premières années du règne de Guillaume Ier des Pays-Bas, cette branche fut maintenue dans la jouissance du titre de Prince.
L'autre branche, issue des seigneurs de Liedekercke, qui considérait les princes de Gavre comme ses aînés, reprenant dans le même temps le titre de comte, pouvait dès lors espérer d'être élevée à des honneurs, qui avaient été réellement accordés pour reconnaître des services rendus par toute la famille[2].