Pendant la Seconde Guerre mondiale, la prison est divisée (théoriquement) en deux parties : le quartier français et le quartier allemand. Ce dernier a été le centre de premier tri local et régional (Meurthe-et-Moselle, Vosges et Meuse) avant le transfert vers le « centre de séjour surveillé » d'Écrouves (antichambre du camp de Drancy pour les prisonniers Juifs et du camp de Royallieu pour les autres prisonniers et, donc, des camps de concentration nazis). Toute l'intendance est assurée par l'administration française mais la Feldkommandantur de Nancy a la véritable mainmise sur la prison.
Une révolte des détenus éclate dans l'établissement en janvier 1972 afin de protester contre les conditions de détention[4]. 300 détenus montent sur les toits de la prison et déploient une banderole de revendication. La mutinerie est réprimée par les gardes mobiles avec l'appui d'un hélicoptère[5].
En , l'établissement comptait 320 détenus pour une capacité de 302 places. Cette année là, six détenus se sont évadés après avoir scié un barreau, et n'ont pas été retrouvés[6].
En , un détenu a été battu à mort par son codétenu. Le directeur de l'époque a été poursuivi devant le tribunal de grande instance pour homicide involontaire[7].
Réputée vétuste[1], elle a été désaffectée en , les 284 détenus (dont 21 femmes) ayant été transférés vers la nouvelle maison d'arrêt de Nancy-Maxéville[8].
Les bâtiments ont été détruits fin pour laisser la place à une réhabilitation du quartier, dans le cadre du projet « Nancy Grand Cœur ».
Aristide Colotte (1885-1959), sculpteur sur verre (en 1941, il réalise une épée en cristal de deux mètres destinée à Pétain), condamné pour avoir soutenu le régime de Vichy.
↑Jean-Bernard Hickel, Société d'histoire et d'archéologie de Molsheim et environs, « De Reichshoffen à Dachau... Louis Hickel (1920-1977), un resistant et déporté alsacien », Annuaire 2018, , p. 85-104 (ISSN0986-1610)