Le est créé le secteur Paris Centre, regroupant les quatre arrondissements centraux de Paris. Conformément aux résultats d'une votation citoyenne[3], la mairie du 3e arrondissement devient la mairie du secteur. La mairie du 1er arrondissement est amenée à héberger les équipes chargées de l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et des dispositifs d'aide au sans-abris[4].
À l'été 2021, la création d’une Maison de la Jeunesse est initiée par la Ville de Paris place du Louvre, dans les locaux de l’ancienne mairie du 1er arrondissement. Ce nouveau service public municipal permet aux jeunes de bénéficier de conseils et de solutions sur plusieurs thématiques comme la formation, l’insertion professionnelle, la santé, l’accès aux droits, l’engagement citoyen, les loisirs, la culture, le sport avec comme partenaires le CIDJ[5] (Centre d'information et de documentation jeunesse), la Mission locale de Paris, le CLLAJ (Comité local pour le logement autonome des jeunes), l’association APASO ou encore les Restos du cœur.
Aménagement de l'espace face à la colonnade du Louvre
Le préfet Haussmann fit reproduire sur la place l'architecture homogène qui caractérisait les immeubles de la rue de Rivoli, dont les arcades, en 1855, avaient atteint la rue des Poulies. Les arcatures en plein cintre furent donc de rigueur pour les deux grands immeubles qui encadrent la place (côté rue de Rivoli et coté quai du Louvre). Face à la colonnade du Louvre, il fallait un bâtiment équivalent par sa masse et sa silhouette, à la façade de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois. Le , Jacques Hittorff est chargé de l'édification de la « mairie du Louvre ».
Vues historiques
La place du Louvre en cours de création en 1858.
Place du Louvre entre 1858 et 1870, vue par Édouard Baldus.
La mairie avec son campanile vus depuis le palais du Louvre (2011).
Architecture
Haussmann souhaitait que la mairie rappelle par sa silhouette l'église voisine, symbolisant « l’association, justement pondérée, des actes de l’État Civil et des Cérémonies religieuses qui les consacraient »[6]. Hittorff utilisa le vocabulaire architectural classique inspiré de la première Renaissance avec colonnes, balustrades, frontons et entourages de fenêtres ornés en haut-relief, tant sur les façades extérieures que sur celles de la cour d'honneur. Face à la place du Louvre, le porche reproduisit exactement le rythme des cinq arches d'inégales hauteur du porche de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois. Au 1er étage, entre les tourelles, une grande rosace y est placée. Haussmann, dans ses Mémoires, juge sévèrement qu’il s'agit d'un « pastiche, en style moderne, du gothique bâtard de l’Église » et regrette d'en être en partie responsable[6].
La « salle des mariages » est le lieu le plus spectaculaire de l'édifice, par sa situation face à la colonnade du Louvre. Elle comporte un ensemble sculptural de Jean-Baptiste Klagmann. Au-dessus, entre la corniche et le plafond, dans les tympans en demi-cercle, on peut voir trois compositions du peintre Albert Besnard, allégories intitulées Le Printemps, ou le matin de la vie, L’Été, ou le milieu de la vie et L'Hiver, ou le soir de la vie, ensemble décoratif mis en place en 1887[7].
Préfecture du département de la Seine. Direction des travaux, « Tour Saint-Germain-l'Auxerrois », dans Inventaire général des œuvres d'art appartenant à la ville de Paris. Édifices religieux, t. 1, Paris, Imprimerie centrale des chemins de fer A. Chaix et Cie, (lire en ligne), p. 55-62