Des expéditions paléontologiques sino-canadiennes dirigées par Philip J. Currie en 1998 et 1999 ont découvert quelques squelettes de nouveaux oviraptorosauriens dans la province de Mongolie-Intérieure. Deux de ces squelettes ont été étudiés pour définir un nouveau genre et une nouvelle espèce Machairasaurus leptonychus.
Étymologie
Le nom de genre Machairasaurus vient du grec ancien « μάχαιρα » (« makhaira »), « court cimeterre » et du latin « saurus », « lézard ». Le nom d'espèce leptonychus est également tiré du grec ancien « λεπτός » (« leptos »), « élancé » et « ὄνυξ » (« onyx »), « griffe ». Le tout pour signifier la forme des griffes de l'animal en forme de « cimeterre court et fin »[1].
Datation
L'holotype a été trouvé dans la formation de Bayan Mandahu. Cette formation géologique était classiquement considérée comme l'équivalent stratigraphique de la formation de Djadokhta de Mongolie, distante de quelques centaines de kilomètres. Les inventeurs de Machairasaurus leptonychus considèrent qu'elle pourrait être un peu plus récente, peut-être de 1 Ma (million d'années) que cette dernière[1]. Ceci lui donnerait un âge situé à la limite des étages du Campanien et du Maastrichtien, il y a environ 72 Ma (millions d'années).
Découverte
L'holotype, IVPP V15979 et le paratype, IVPP V15980, consistent en un bras complet, plus quelques autres fragments de squelette dont des vertèbres[1].
D'autres spécimens pouvant appartenir à ce genre ont été trouvés près d'un nid avec des femelles couvant près d'œufs[2].
Description
Machairasaurus est un petit théropodebipède d'une longueur d'environ 1,50 mètre. Ses longues griffes antérieures pouvaient servir à attraper des branches, tandis que les griffes plus courbées des oviraptoridés plus évolués semblent avoir été utilisées pour déterrer des racines[1].
Classification
Machairasaurus a été placé à l'origine parmi la sous-famille des Ingeniinae[1]. L'existence de ce taxon est remise en cause à la suite d'une étude phylogénétique conduite en 2014 par M. C. Lamanna et ses collègues[3], dont le cladogramme est présenté ici[3] :
↑(en) Halszka Osmólska, Philip J. Currie, et Rinchen Barsbold (2004) "Oviraptorosauria" in David B. Weishampel, Peter Dodson, et Halszka Osmólska (éds.), The Dinosauria (second edition), University of California Press, Berkeley, p. 165-183