Macée de Léodepart, née vers 1403 à Bourges et morte dans la même ville dans les premiers mois de 1453, est l'épouse de Jacques Cœur.
Biographie
Origine
Au début du XVe siècle vit à Bourges Lambert de Léodepart ou Lodderpap, issu d'une famille flamande dont le nom a été francisé[1]. Il a été valet de chambre du duc de Berry puis prévôt de Bourges. Il a épousé Jeanne Roussard (ou Ronsart, Roussart), fille de Jean, maître des Monnaies de Bourges. Avec leur fille Macée née vers 1403, le couple vit dans une maison de la rue d'Auron qui jouxte celle de Pierre Cœur, le père de Jacques[2],[3].
Mariage
Macée épouse Jacques Cœur vers 1418, mariage qui offre à celui-ci une promotion sociale et un soutien financier pour le début de sa carrière.
Elle est anoblie en par Charles VII, en même temps que son mari[4]. Son blason est d'argent à trois bandes de sable, la première chargée d'une étoile d'or[5].
Jacques Coeur dit d'elle[6] qu'elle « dispendoit et dissipoit tout ce qu'elle avoit entre mains et qu'à ceste cause [il] ne laissoit que le moins qu'il povoit à sa maison »[7]. Il n'est pas certain que l'affirmation soit sincère, puisque prononcée pendant la captivité du grand argentier : il s'agit peut-être alors de protéger son épouse, ou une partie de leur fortune. Il semble qu'elle menait un train modeste : ses « chapeaux, saintures, bourses de perles et autres habillements n'étaient guère riches », selon Guillot Terpaut, un employé de Jacques Cœur qui est questionné sur les biens de son maître.
Elle meurt, « de chagrin » selon les chroniques, pendant l'emprisonnement de son mari et est enterrée en face de leur palais, dans la nef de l’église Saint-Aoustrillet[7] (dont il ne reste au XXIe siècle que la première travée de la nef romane, le jubé du XVe siècle et un jardin sous lequel se trouve la crypte). Sa sépulture, avec l'inscription « cy gist Macée de Loddérpap, femme de sire Jacques Cuer », et le transi qui la représentait vêtue d'un seul linceul ont disparu, sans doute au XVIIe siècle.
Perrette, épouse Jacquelin Trousseau, fils d'Artaut, vicomte ou voyer de Bourges, seigneur de Marville (ou Mareuil), de Bois-Sire-Amé et de Saint-Palais dans le Cher[7] ;
Pierre Clément, Jacques Coeur et Charles VII : ou, La France au 15 siècle, étude historique précédée d'une notice sur la valeur relative des anciennes monnaies françaises, Volume 1, Didier et cie., (lire en ligne)
(en) John Abraham Heraud, Macée de Léodepart : an Historical Romance, Simpkin, Marshall, , 255 p. (lire en ligne)
Références
↑Jacques Labrot, Affairistes et usuriers au Moyen Âge : Les Lombards, l'hérésie et l'Église, Cahors, La Louve, , 414 p. (ISBN978-2-916488-19-6, lire en ligne), p. 405