Le mémorial à Allan Kardec est un monument érigé à Lyon, à la mémoire d'Allan Kardec. Le monument est situé au no 20, quai Gailleton, sur l'espace vert central de l'axe Nord-Sud, dans le 2e arrondissement de Lyon.
Il est inauguré le 18 avril 2005, dans le prolongement des commémorations du bicentenaire de sa naissance[1],[2].
Allan Kardec est le pseudonyme sous lequel Hippolyte Léon Denizard Rivail a publié ses ouvrages spirites ; il réservait son nom à ses ouvrages pédagogiques[3]. Ses ouvrages sont à la base d'un mouvement social au XIXe siècle qui connaîtra un essor important à Lyon jusqu'à la fin de la Première Guerre Mondiale[4].
Né à Lyon, le 3 octobre 1804, dans un immeuble de la rue Sala aujourd'hui disparu, la stèle est posée dans son prolongement, devant le Sofitel. Ce monument est l'aboutissement de près d'un siècle de tentatives infructueuses[5].
Érection du mémorial
Une lettre datée du 25 juin 2004, signée par Jean-Louis Touraine, premier adjoint au maire, donne à Olivier Geneviève, avocat en droit international non-spirite, l'accord pour que soit apposée une plaque commémorative à Allan Kardec sur le mur de soutènement face au fleuve[6]. L'installation du menhir, distincte de cette première demande, a été à l'initiative du CSLAK de Bron. Dans leurs démarches, ils ont démontré le rôle d'Allan Kardec dans la renommée de Lyon à l'international, au Brésil plus particulièrement[5],[6].
Leur installation sur l'espace public se fera le 20 décembre 2004, sous la supervision d'Olivier Geneviève[7].
Le 18 avril 2005, l'inauguration se fait en présence de Michel Chomarat, adjoint de la mairie aux affaires culturelles, de Mme Dumont, déléguée du maire du 2e arrondissement, Nestor Masotti, président de la FEB(pt) et secrétaire général du CSI, Olivier Geneviève, professeur de droit international, Gilles Fernandez, président du CSLAK, et Roger Perez, président de l'USFF[3].
Le Figaro relate que la pose et le transport ont représentés un coût total, estimé à 3 400 euros, dont les deux tiers payés par le Grand Lyon[8]. La fabrication, le transport et les droits de douane du médaillon, ont eux été payés par les spirites brésiliens, pour un coût de 1 210 euros, le solde ayant été à la charge de l'USFF[5].
Caractéristiques
La stèle mémorielle se compose d'une plaque de granit blanc prenant la forme d'un menhir, ainsi que de deux plaques et d'un médaillon en bronze figurant le buste d'Allan Kardec. Le tout pèse près de 20 kg.
Inscriptions
Sur le bas port au niveau de la rue Sala, Lyon 2ème
Plaque
Allan Kardec
Ici est né / Denisar, Hypolite Leon Rivail / dit Allan Kardec / le douze vendémiaire de l'an XIII / (le 3 ctobre 1804) / Codificateur du Spiritisme / et fondateur de / la Revue Spirite en 1858
« L'immortalité est la lumière de la vie, comme cet éclatant Soleil est la lumière de la Nature. » Camille Flammarion
O.G le 3 octobre 2004
Cette citation de Cammille Flammarion est extraite du discours qu'il a prononcé sur la tombe d'Allan Kardec[9],[10].
Stèle au n°20 quai Gailleton, Lyon 2ème
Plaque supérieure
Hippolyte Léon Denizard Rivail alias Allan Kardec, pédagogue, spiritualiste et codificateur du spiritisme. Né à Lyon, 76, rue Sala, 1804-1869.
« Hors la charité, point de salut », Allan Kardec.
O.G. le 3 octobre 2004
Cette citation d'Allan Kardec est extraite du chapitre éponyme dans L'Evangile selon le spiritisme[11].
Médaillon central
Bicentenaire de la naissance / Allan Kardec / 1804-2004
Quelques mois après sont inauguration, le monument est dégradé à plusieurs reprises[12].
Le médaillon posé à Lyon est une copie de celui de Niteiro. En 2015, leur monument est vandalisé, le médaillon volé ; afin de le restaurer, il est décidé qu'une copie du médaillon lyonnais sera réalisé[6].
Une copie en résine du médaillon est disposée à l'entrée du Centre spirite lyonnais Allan Kardec en 2023.
Pour le bicentenaire de sa naissance, en 2004, la ville de Niteroi érige un monument au « professeur Rivail »[14]. Son médaillon servira de modèle à celui de Lyon.
D'autres monuments au Brésil rendent hommage au pédagogue lyonnais[15],[16],[17].
↑Vincent Fleurot (dir. Martine Buissant), Lyon, cœur du spiritisme : Allan Kardec et les spiritres lyonnais (mémoire de DESS Tourisme et Culture), Angers, Université d'Angers, 2003-2004 (présentation en ligne)
↑Vincent Fleurot, « Expo à la bibliothèque Part-Dieu "Lyon, cœur du spiritisme" », Le Spiritisme, Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec, no 18, (lire en ligne [PDF])
↑ a et bCharles Kempf, « Avènement spirite à Lyon », La Revue spirite, no 63, , p. 22-24
↑Mickael Ponsardin, Lyon et le spiritisme, Lyon, éditions Philman, , 117 p.
↑ ab et cGilles Fernandez, « Le menhir de la rue Sala », Le Spiritisme, no 20, , p. 3 (lire en ligne [pdf, epub])
↑ ab et cPaulo Sérgio Manhães Peixoto et Olivier Geneviève, Les Monuments Jumeaux : Entre Niteroi et Lyon, Paris, éditions USFF, , 216 p. (ISBN979-8483473459).
↑Paulo Sérgio Manhães Peixoto et Olivier Geneviève, Les Monuments Jumeaux : Entre Niteroi et Lyon, Paris, éditions USFF, , 216 p. (ISBN979-8483473459), chap. 10.
↑Dalya Daoud, « Un monument aux frontières du réel », Lyon Figaro, , p. 2
↑Camille Flammarion, « Discours prononcés sur la tombe d'Allan Kardec », dans A. Kardec, P.-G. Leymarie, C. Flammarion, Les œuvres posthumes, (lire en ligne)
↑chap. XV « Hors la Charité point de Salut », dans Allan Kardec, L'Évangile selon le spiritisme : contenant l'explication des maximes morales du Christ, leur concordance avec le spiritisme et leur application aux diverses positions de la vie, Paris, Dentu, (lire en ligne)