Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
La mégafaune désigne l'ensemble des espèces animales de grande taille mais répond à différentes acceptions selon le domaine étudié. On définit ainsi arbitrairement l'ensemble des mammifères les plus lourds. Pour la faune du sol, il s'agit d'animaux de taille supérieure à 80 mm[1]. On parlera par extension de mégafaune pour les acariens de l'ordre du millimètre vis-à-vis d'acariens de l'ordre de dizaine de micromètres. La faune de plus petite taille est classée dans la macrofaune et la microfaune.
Mégafaune des mammifères
Ces animaux suivent généralement une stratégie d'évolution K, disposant d'une grande longévité et des augmentations de population lentes, un bas taux de mortalité, et surtout peu ou pas de prédateurs capables d'attaquer des adultes en bonne santé. Ces caractéristiques rendent la mégafaune fortement vulnérable face aux activités humaines et au changement climatique.
L'intérêt de cette notion est de mettre en évidence une réduction brutale du nombre de ces espèces durant les dernières dizaines de milliers d'années, témoignage d'une modification importante de l'environnement. La limite inférieure comme poids pour ces animaux est variable en fonction des étapes et des milieux. La limite actuelle est de 45 kg, elle était de plus d'une tonne durant l'Holocène. Les cétacés constituent toujours un exemple de mégafaune géante[réf. nécessaire].
La disparition de la mégafaune a eu un impact important sur le cycle de redistribution de la matière organique et la fertilité des sols[2]. La redistribution de matière organique aujourd'hui serait équivalente à 8 % de ce qu'elle était à l'époque de la mégafaune[2]. Le ralentissement du recyclage des éléments par les animaux pourrait avoir des conséquences sur la fertilité générale de la planète.
Cette date correspond à l'arrivée de populations malayo-polynésienne et bantoue pratiquant l'agriculture ce qui a conduit à un essor important du peuplement humain. La mégafaune malgache n'a pas été décimée par la chasse mais par une réduction drastique de son espace vital[3],[4].
↑(en) Sean W. Hixon, Alejandra I. Domic, Kristina G. Douglass, Patrick Roberts, Laurie Eccles, Michael Buckley, Sarah Ivory, Sarah Noe & Douglas J. Kennett, « Cutmarked bone of drought-tolerant extinct megafauna deposited with traces of fire, human foraging, and introduced animals in SW Madagascar », Scientific Reports, Macmillan Publishers et NPG, vol. 12, no 18504, (ISSN2045-2322, OCLC732869387, DOI10.1038/S41598-022-22980-W)..