Son père, Trophim Chrol, est un haut fonctionnaire dans la Direction de la Monnaie, à Saint-Pétersbourg. Léonide a 15 ans quand la révolution d'octobre éclate et force sa famille à quitter la Russie, où ils s'exilent d'abord à Constantinople, puis en Serbie, Bulgarie et enfin en Pologne où la famille Chrol a des racines.
En , Léonide est envoyé à Toulouse, dans une paroisse fondée en 1929 qui comprenait tout le Sud-Ouest de la France. Puis il est ordonné diacre le et accède au sacerdoce le . En 1941, le père Léonide s'installe à Montauban.
Le , 2000 soldats Tchétchènes et des Ingouches qui étaient passés de l’Armée rouge à la Wehrmacht avec l’Armée Vlassov s'étaient installés à Montauban[3]. Craignant que des exactions ne surviennent entre les soldats et la population, la préfecture demande au Père Léonide de traiter avec eux. Avec sa connaissance de la langue russe et allemande, le Père Léonide réussit à négocier une forme d’armistice[4],[2].
Activité artistique
Le Père Léonide a composé des œuvres en papier découpé et coloré, formant des puzzles polychromes à double face qui s’assemblent et qui sont fixés entre deux plaques de verre. Ses œuvres sont exposées dans la collection de l’Aracine au Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut[5],[6].
Le Père Léonide rédige un ouvrage qu'il intitule Alpha et Oméga[7].
Postérité
Filmographie
2002 : Musique et couleurs du père Léonide : documentaire basé sur la vie de Chrol par Vladimir Kozlov[8]
Autres
La ville de Montauban rend hommage au prêtre en baptisant une avenue à son nom.
↑Deux mois avant, la 2e division SS « Das Reich » cantonnée à Montauban, a commis de nombreux massacres et exactions lors de sa progression du Midi de la France vers la Normandie – et notamment le massacre d’Oradour-sur-glane, qui fit 642 victimes, le 10 juin 1944.