En 2015, elle revient à la maison d'arrêt de Villepinte comme cheffe d'établissement, une première pour un premier commandement[1]. Celle qui se considère alors avec humour comme « la chef d'établissement la plus discount de France » mène de nombreux changements dans cette prison qu'elle qualifie comme « l'archétype de la boîte pourrie », notamment la mise en place d'un module de respect inspiré du modèle espagnol au sein duquel 180 détenus ont la clé de leur cellule et sont libres de circuler en journée[1]. La maison d'arrêt de Villepinte est alors le deuxième établissement pénitentiaire français à mettre en place ce programme après le centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan[6].
En 2017, alors que l'établissement qu'elle dirige atteint un taux d'occupation de 201 %, elle adresse un courriel aux présidents des tribunaux de grande instance et procureurs de la République de Bobigny et de Paris les informant qu'elle ne pouvait plus accueillir de nouveaux détenus[7]. Dans son message pour le moins inhabituel, elle sollicite officiellement « le concours des juges de l'application des peines et juges d’instruction aux fins d'examen des possibilités pour répondre à l'urgence de la situation »[8].
Léa Poplin, « Le module de respect – outil de lutte contre la violence et levier de réinsertion ? », Après-demain, Association Après-demain, no 45, , p. 10-12 (ISSN0003-7176, lire en ligne)
Notes et références
↑ ab et cMarie Huret, « A Villepinte, une journée avec la femme qui bouscule la prison », Marianne, (lire en ligne)
↑Julie Brafman (photogr. Christophe Petit Tesson), « Surpopulation carcérale : Léa Poplin, la directrice de prison qui dit stop », Libération, (lire en ligne)
↑Simon Piel et Jean-Baptiste Jacquin, « La prison de Villepinte refuse d’accueillir davantage de détenus », Le Monde, (lire en ligne)
↑« EXCLUSIF : les caméras de Clique sont entrées dans la maison d’arrêt de Villepinte », Clique Dimanche, (lire en ligne)