Issue de la communauté coloured du Cap, Lynne Brown est membre fondateur de l'Organisation des femmes unies (1979) qui sera en 1983 une composante du Front démocratique uni (UDF), le principal mouvement légal non parlementaire anti-apartheid des années 1980 et représentant interne du congrès national africain. Elle adhère à l'ANC en 1987 et est élue à l'Assemblée provinciale du Cap-Occidental lors des élections générales sud-africaines de 1994. En 1999, elle est candidate à la mairie du Cap puis speaker de l'assemblée provinciale (2001-2004) et ministre provinciale aux finances, au développement économique et au tourisme (2004-2008).
Premier ministre provincial du Cap-Occidental, en 2008, elle est battue l'année suivante par Helen Zille et l'Alliance démocratique[2]. Elle devient alors le chef de l'opposition dans la province.
En , elle entre dans le gouvernement de Jacob Zuma qui avait marqué son hostilité à la légalisation du mariage homosexuel en Afrique du Sud. Ministre des Entreprises publiques, elle a la tutelle de South African Airways et de Eskom, la compagnie nationale d'électricité.
À partir de 2017, des doutes émergent quant à son intégrité quand elle appuie le poids de Zuma de remettre Molefe à la tête d'Eskom[3]. La presse révèle que sa maîtresse aurait obtenu de généreux contrats avec Eskom alors qu'elle n'aurait aucune expertise dans le secteur des énergies. Le directeur d'Eskom était alors au courant de la combine, ce qui faussait pour beaucoup les jeux de pouvoir au sein de l'entreprise[4]. Elle nie les accusations selon lesquelles elle aurait placé des pions au sein de la direction d'Eskom pour faciliter sa prise de contrôle par la famille indienne Gupta[5],[6]. Elle démissionne de son siège du Parlement en mars 2018[7].
Vie privée
Lynne Brown est ouvertementlesbienne[8]. Elle est la première ministre sud-africaine à assumer son homosexualité[9].