Lydia Lopokova (en russe : Лидия Васильевна Лопухова, Lidia Vassilievna Lopoukhova), baronne Keynes, née à Saint-Pétersbourg le et morte à Seaford le , était une célèbre danseuse étoilerusse du début du XXe siècle. On la connaît aussi en tant que Lady Keynes, l'épouse de l'économiste John Maynard Keynes, premier Baron de Tilton.
Lydia fut formée à l'école impériale de la danse. Elle quitta la Russie en 1910 pour rejoindre d'abord les Ballets russes de Serge de Diaghilev, mais elle n'y resta que le temps de se faire remarquer dans L'Oiseau de feu et, après la tournée d'été, partit pour les États-Unis où elle demeura six ans. Elle revint chez Diaghilev en 1916, dansant avec les Ballets russes et son ancien partenaire, Vaslav Nijinski, à New York, puis à Londres. Elle commença à attirer l'attention des Londoniens dans The Good-Humoured Ladies en 1918, puis connut un retentissant succès avec Léonide Massine dans le cancan de La Boutique fantasque (1919).
Quand son mariage avec l'homme d'affaires Randolfo Barrochi fut rompu en 1919, elle disparut subitement, mais décida de rejoindre la troupe de Diaghilev une seconde fois en 1921 et y dansa la Fée des Lilas et la Princesse Aurore dans La Belle au bois dormant de Tchaïkovski. C'est au cours de ces années qu'elle se lia d'amitié avec Igor Stravinsky et Pablo Picasso, qui l'a peinte de nombreuses fois.
Elle vécut avec Keynes à Londres, Cambridge et à Tilton, près de Firle dans le Sussex jusqu'à la mort de ce dernier en 1946, et par la suite continua de vivre aux mêmes endroits, quoiqu'elle eût en grande partie quitté la vie publique. Elle mourut en 1981, à l'âge de quatre-vingt-huit ans.
Bibliographie
Une biographie a été écrite en 1983 par Milo Keynes, le neveu de son mari, sous le titre : « Lydia Lopokova », aux éditions St. Martin's Press. En 2008 est paru aux éditions Weidenfeld l'ouvrage « Bloomsbury Ballerina : Lydia Lopokova, Imperial Dancer and Mrs John Maynard Keynes », écrit par Judith Mackrell.
Notes et références
↑Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
↑Jean-Marc Siroën, « John Maynard Keynes et le cercle des espions », The Conversation, (lire en ligne)