Luisa Melgarejo de Soto, née en 1578 à Tunja et morte en 1651[1], aussi connue sous son nom d'emprunt Luisa Ponce de León ou son surnom de la Ilusa, est une mystiquepéruvienne.
À la mort de cette dernière, bientôt canonisée, Malgarejo a une vision d'elle ascendant au paradis et entourée de chœurs d'anges[4]. Par la suite, la créole Luisa Malgarejo, proche des jésuites, particulièrement de Antonio Ruiz de Montoya[5] et de Diego Álvarez de Paz(es), devient connue en tant que femme spirituelle dont les prières seraient capables d'intercéder en faveur des âmes des défunts. Elle est arrêtée par l'Inquisition en 1622 et incarcérée pendant plusieurs années, bien qu'on ne trouve plus de traces de son procès après 1624[6]. Selon les actes du procès, la suspicion selon laquelle elle serait une alumbrada se fondait entre autres sur sa trop bonne santé, sur son indépendance et sur ses relations sexuelles avec le fonctionnaire Juan de Soto durant leur long concubinage avant leur mariage[1].
Ses écrits, qui avaient été censurés, sont en fin de compte restitués à leur version originale[pas clair][7]. Les autres femmes de l'entourage de Rosa de Lima, moins puissantes que Melgarejo, voient leurs ouvrages brûlés dans un autodafé[8]. Après cet épisode, Melgarejo écrit plusieurs chroniques afin de faire sanctifier des membres de la compagnie de Jésus à la demande de prêtres qui ont témoigné en sa faveur[9].
Entre ses sept et douze ans, Úrsula de Jesús vit chez Melgarejo en tant qu'esclave avec sa mère[10].
↑Stephen M. Hart, « The Biographical Fashioning of the Americas' First Saint: Santa Rosa de Lima (1586–1617) », The Modern Language Review, vol. 114, no 2, , p. 230–258 (ISSN0026-7937, DOI10.5699/modelangrevi.114.2.0230, lire en ligne, consulté le )
↑Kathleen Ann Myers, « Redeemer of America: Rosa de Lima (1586–1617)—The Dynamics of Identity and Canonization », dans Neither Saints Nor Sinners: Writing the Lives of Women in Spanish America, Oxford University Press, , p. 23–43
↑(en) Karen Vieira Powers, Women in the crucible of conquest: the gendered genesis of Spanish American society, 1500 - 1600, University of New Mexico Press, coll. « Diálogos », (ISBN978-0-8263-3519-7 et 978-0-8263-3518-0), p. 182
↑(de) Christentum in der Neuzeit: Geschichte, Religion, Mission, Mystik: Festschrift für Mariano Delgado, Herder, (ISBN978-3-451-83983-2 et 978-3-451-39983-1), p. 596
↑(en) Stacey Schlau, « Flying in Formation: Subjectivity and Collectivity in Luisa Melgarejo de Soto's Mystical Practices », dans Devout Laywomen in the Early Modern World, Routledge, (ISBN978-1-317-15163-0, DOI10.4324/9781315576909, lire en ligne)
↑Isabelle Poutrin, « L’épreuve de la censure », dans Le voile et la plume : Autobiographie et sainteté féminine dans l'Espagne moderne, Casa de Velázquez, coll. « Bibliothèque de la Casa de Velázquez », , 231–250 p. (ISBN978-84-9096-102-5, lire en ligne)
↑(en) Stacey Schlau, Gendered crime and punishment: women and/in the Hispanic inquisitions, Brill, coll. « The medieval and early modern Iberian world », (ISBN978-90-04-23735-3 et 978-90-04-23587-8), p. 91
↑(en) Larissa Brewer-García, Beyond Babel: translations of blackness in colonial Peru and New Granada, Cambridge University Press, coll. « Afro-Latin America », (ISBN978-1-108-49300-0), p. 209