Luisa Melgarejo de Soto

Luisa Melgarejo de Soto
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
MelgarejoVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Luisa Ponce de LeónVoir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
Activité
Période d'activité
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Autres informations
Propriétaire de
Maître
Personnes liées
Diego Álvarez de Paz (en), Diego Martínez (d), François Solano, Antonio Ruiz de MontoyaVoir et modifier les données sur Wikidata
Titre honorifique
Dom

Luisa Melgarejo de Soto, née en 1578 à Tunja et morte en 1651[1], aussi connue sous son nom d'emprunt Luisa Ponce de León ou son surnom de la Ilusa, est une mystique péruvienne.

Biographie

Luisa Melgarejo de Soto naît en 1578 à Tunja[1], en Colombie actuelle. Elle est amie de Rose de Lima, une ascète[2],[3].

À la mort de cette dernière, bientôt canonisée, Malgarejo a une vision d'elle ascendant au paradis et entourée de chœurs d'anges[4]. Par la suite, la créole Luisa Malgarejo, proche des jésuites, particulièrement de Antonio Ruiz de Montoya[5] et de Diego Álvarez de Paz (es), devient connue en tant que femme spirituelle dont les prières seraient capables d'intercéder en faveur des âmes des défunts. Elle est arrêtée par l'Inquisition en 1622 et incarcérée pendant plusieurs années, bien qu'on ne trouve plus de traces de son procès après 1624[6]. Selon les actes du procès, la suspicion selon laquelle elle serait une alumbrada se fondait entre autres sur sa trop bonne santé, sur son indépendance et sur ses relations sexuelles avec le fonctionnaire Juan de Soto durant leur long concubinage avant leur mariage[1].

Ses écrits, qui avaient été censurés, sont en fin de compte restitués à leur version originale[pas clair][7]. Les autres femmes de l'entourage de Rosa de Lima, moins puissantes que Melgarejo, voient leurs ouvrages brûlés dans un autodafé[8]. Après cet épisode, Melgarejo écrit plusieurs chroniques afin de faire sanctifier des membres de la compagnie de Jésus à la demande de prêtres qui ont témoigné en sa faveur[9].

Entre ses sept et douze ans, Úrsula de Jesús vit chez Melgarejo en tant qu'esclave avec sa mère[10].

À sa mort en 1651[réf. souhaitée], Malgarejo lègue toutes ses possessions, dont une importante collection d'art, au collège Saint-Paul de Lima[1].

Références

  1. a b c et d (es) Fernando Iwasaki Cauti, « Luisa Melgarejo de Soto y la alegría de ser tu testigo, Señor », Histórica, vol. 19, no 2,‎ , p. 219–250 (ISSN 2223-375X, DOI 10.18800/historica.199502.003, présentation en ligne), republié dans (es) Fernando Iwasaki Cauti, « Luisa Melgarejo de Soto, ángel de luz o de tinieblas », América sin nombre, no 15,‎ , p. 59 (ISSN 1989-9831 et 1577-3442, DOI 10.14198/AMESN2010.15.07, lire en ligne)
  2. Stephen M. Hart, « The Biographical Fashioning of the Americas' First Saint: Santa Rosa de Lima (1586–1617) », The Modern Language Review, vol. 114, no 2,‎ , p. 230–258 (ISSN 0026-7937, DOI 10.5699/modelangrevi.114.2.0230, lire en ligne, consulté le )
  3. Kathleen Ann Myers, « Redeemer of America: Rosa de Lima (1586–1617)—The Dynamics of Identity and Canonization », dans Neither Saints Nor Sinners: Writing the Lives of Women in Spanish America, Oxford University Press, , p. 23–43
  4. (en) Karen Vieira Powers, Women in the crucible of conquest: the gendered genesis of Spanish American society, 1500 - 1600, University of New Mexico Press, coll. « Diálogos », (ISBN 978-0-8263-3519-7 et 978-0-8263-3518-0), p. 182
  5. (de) Christentum in der Neuzeit: Geschichte, Religion, Mission, Mystik: Festschrift für Mariano Delgado, Herder, (ISBN 978-3-451-83983-2 et 978-3-451-39983-1), p. 596
  6. (en) Stacey Schlau, « Flying in Formation: Subjectivity and Collectivity in Luisa Melgarejo de Soto's Mystical Practices », dans Devout Laywomen in the Early Modern World, Routledge, (ISBN 978-1-317-15163-0, DOI 10.4324/9781315576909, lire en ligne)
  7. Isabelle Poutrin, « L’épreuve de la censure », dans Le voile et la plume : Autobiographie et sainteté féminine dans l'Espagne moderne, Casa de Velázquez, coll. « Bibliothèque de la Casa de Velázquez », , 231–250 p. (ISBN 978-84-9096-102-5, lire en ligne)
  8. (en) R. Po-chia Hsia, The world of Catholic renewal, 1540-1770, Cambridge, UK ; New York : Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-44041-7 et 978-0-521-44596-2, lire en ligne), p. 146
  9. (en) Stacey Schlau, Gendered crime and punishment: women and/in the Hispanic inquisitions, Brill, coll. « The medieval and early modern Iberian world », (ISBN 978-90-04-23735-3 et 978-90-04-23587-8), p. 91
  10. (en) Larissa Brewer-García, Beyond Babel: translations of blackness in colonial Peru and New Granada, Cambridge University Press, coll. « Afro-Latin America », (ISBN 978-1-108-49300-0), p. 209

Liens externes