Ludwigia grandiflora[2], la ludwigie à grandes fleurs ou jussie à grandes fleurs, parfois appelée Grande Jussie, est une espèce de plantes à fleurs de de la famille des Onagraceae.
En Europe, Ludwigia grandiflora est inscrite depuis 2016 dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne[4]. Cela signifie qu'elle ne peut pas être importée, cultivée, commercialisée, plantée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne[5].
Caractéristiques générales
C'est une espèce aquatique herbacée se développant dans les eaux calmes. Elle possède de belles fleurs jaunes qui ont fait son intérêt ornemental, à l'origine de son introduction dans certains pays.
Ces plantes se reproduisent facilement par boutures, ce qui facilite leur prolifération.
Causes et conséquences de la prolifération
La Jussie rampante est originaire d’Amérique du sud. Elle a été introduite en Afrique, Amérique du Nord (Etats du Sud et du Sud-Ouest des Etats-Unis), en Australie et en Europe, principalement pour fleurir les bassins et les aquariums.
Elle s’est rapidement répandue dans plusieurs pays européens où elle a colonisé de nombreux plans d'eau et cours d'eau.
En France, la Jussie rampante et la Jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora) ont été signalées comme ayant été accidentellement introduites dès 1820-1830 dans le Lez à Montpellier, puis rapidement considérées comme naturalisées dans le Gard et dans l’Hérault. De là elles ont gagné la Bretagne, le sud de la France puis remontent progressivement vers le nord et l'est.
Depuis l'arrêté ministériel du [6], JO n° 114 du , la commercialisation et le transport de cette espèce étaient interdits sur le territoire français, dans le but de limiter sa propagation.
Cet arrêté ministériel du interdisant la commercialisation, l'utilisation et l'introduction dans le milieu naturel de Ludwigia grandiflora et Ludwigia peploides a été abrogé et remplacé par l'arrêté ministériel du [7] relatif à la prévention de l'introduction et de la propagation des espèces végétales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain (JO du ).
↑Le basionyme, Jussiaea grandiflora Michx., a été publié en 1803. Le basionyme de Ludwigia uruguayensis (Cambess.) H.Hara est Jussiaea uruguayensis Cambess., publié en 1830. Selon le principe d'antériorité, il est donc logique que Ludwigia grandiflora soit préféré à Ludwigia uruguayensis. Néanmoins, certains auteurs ont considéré que le basionyme de Ludwigia grandiflora était Jussiaea repens var. grandiflora Micheli, publié en 1875. Ils écrivent, au demeurant, « Ludwigia grandiflora (Micheli) Greuter & Burdet ». En conséquence, selon le même principe d'antériorité, ils rejettent Ludwigia grandiflora (Micheli) Greuter & Burdet au profit de Ludwigia uruguayensis (Cambess.) H.Hara. Cette révision nomenclaturale est marginale et a priori erronée.
↑F. Mitteault, C. Geslain-Lanéelle et P. Dehaumont, « Arrêté du 14 février 2018 relatif à la prévention de l'introduction et de la propagation des espèces végétales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain », JORF, vol. texte n° 11, no 0044, (lire en ligne, consulté le )