Fils d'un officier de marine danois retiré dans l'agriculture, il grandit dans une famille très pieuse. Les bouleversements politiques traversés par le Danemark pendant la période du blocus continental et à la chute du Premier Empire ne lui permettent pas de bénéficier d'une scolarité régulière[1] ; mais le physicien Hans Christian Ørsted est un ami de la famille : il fait entrer le jeune Ludvig comme apprenti à Copenhague, tout en lui enseignant des rudiments de science. Il convainc son élève de s'inscrire en 1836 à l'Institut Polytechnique de Copenhague et subventionne sa formation[1]. En 1839, Hans Christian Ørsted engage Ludvig Colding comme assistant, afin de l'aider à mesurer l'échauffement par la mise en pression de l'eau[2].
Ludvig Colding obtient son diplôme en 1841 et est enseignant avant d'être nommé conducteur des ponts et chaussées à Copenhague en 1845. Promu ingénieur en 1857, il supervise plusieurs projets d'aménagement immobilier, de voirie, d'éclairage public et d'assainissement. Il prend sa retraite en 1886[1] et meurt peu après.
Grâce aux recommandations d'Œrsted, l'Académie royale danoise des sciences et des lettres finança ses expériences, dont les résultats furent publiés en 1847. Dès 1850, Colding avait obtenu une première estimation de l'équivalent mécanique de la chaleur, inférieure de seulement 14% à la valeur admise aujourd'hui[4] (4.1860 J·cal−1) ; Joule avait mesuré 4.159 J·cal−1[5]. De nouvelles vérifications de Colding le menèrent à publier en 1852 une valeur précise à 3 %[1].
Le physicien français Bouasse lui a rendu hommage dans un essai historique, « Introduction à l'étude des théories de la Mécanique » (1894). Il y affirme (sans preuve) que ses travaux ont inspiré de manière essentielle les idées de Robert-Mayer sur l'équivalence chaleur-travail mécanique.
↑ abcd et e(en) P. F. Dahl et C. C. Gillespie (dir.), Dictionary of Scientific Biography, vol. Supplement I, New York, Charles Scribner's Sons, (ISBN0-684-16970-3), « Colding, Ludwig August », p. 84–87.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) K. L.Caneva, « Colding, Ørsted and the meaning of force », Historical Studies in the Physical and Biological Sciences, vol. 28, no 1, , p. 1-138 (DOI10.2307/27757788, JSTOR27757788, lire en ligne [PDF]).
(en) K. L. Caneva (dir.) et al., Hans Christian Ørsted and the Romantic Legacy in Science : Ideas, Disciplines, Practices, Dordrecht, coll. « Boston Studies in the Philosophy of Science » (no 241), , « Ørsted's presentation of others », p. 273-338.
(en) D. C. Christensen, Hans Christian Ørsted, Oxford, Oxford University Press, (ISBN978-0-19-966926-4), p. 552-559.
(en) P. F. Dahl, Ludwig Colding and the Conservation of Energy Principle : Experimental and Philosophical Contributions, New York, Johnson Reprint, .
P. Vinding, Dansk Biografisk Leksikon, vol. V, Copenhague, , « Colding, Ludvig August », p. 377-383.
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