Au début de la Révolution française, il est commandant de la garde Nationale de Saint-Malo. Soupçonné d' « intelligence avec l'Angleterre », il est arrêté à Cancale avec son commis Christophe Gardy. Il est impliqué comme son frère et leur cousin Érasme Magon de La Lande dans la « Conspiration Magon ». Un rapport adressé à la Convention Nationale détaille les saisies effectuées chez lui : 700 louis, 21 sacs de 1 200 francs, 130 marcs de vaisselle en argent massif « enfouis sous terre »… Sa fortune, qui était estimée à 2 millions, est peut-être la cause de son arrestation, mais les membres du Tribunal révolutionnaire arguèrent du fait que son frère aîné avait effectivement transmis 600 000 livres au comte d'Artois réfugié à Coblenz : ils furent sans pitié. Il est conduit à Paris en par des commissaires du Comité de sûreté générale qui emportent avec eux 7 des 21 sacs, 25 louis et la vaisselle ; par ailleurs, 224 700 francs sont déposés à la Caisse de la Marine.
Condamné à mort, il est exécuté le 1er thermidor an II () avec plusieurs autres membres de sa famille. Luc Magon de La Blinaye meurt célibataire.
Karine Audran. « L'accusation d'émigration des négociants malouins : une justification abusive de la politique terroriste à Saint-Malo ». Dans: Annales historiques de la Révolution française. no 345, 2006. p. 31-53