Il est un ancien journaliste et dirigeant de l’agence officielle Xinhua (Chine nouvelle)[1]. De 2011 à 2013, il est maire adjoint de Pékin[2] responsable du département de la propagande[3].
Lu Wei reconnaît la mise en place d'un puissant dispositif pour contrôler la Toile chinoise. Il indique que la « répression des crimes et des rumeurs en ligne » doit permettre de protéger « les netizens (contraction du mot net désignant les réseaux informatiques, et de citizen, traduction anglaise du mot citoyen), et les adolescents »[5]. Pour Lu Wei : « La liberté est notre objectif, l’ordre est notre moyen »[1]. Cette vision est contestée par l'ONG Reporters sans frontières, qui y voit un moyen de « bloquer systématiquement toute critique ou révélation embarrassante pour le Parti communiste ». RSF qualifie Lu Wei de « cyber-propagandiste du Parti communiste »[6].
Le rôle de Lu Wei dans le dispositif est double. D'une part, il est le concepteur technique du système de contrôle. D'autre part, il a assuré la promotion du concept de la « souveraineté d'Internet » qui autorise les nations à contrôler ce « nouveau territoire ». Ce concept gagne du terrain en particulier chez certains régimes qui veulent une « Grande Muraille cybernétique »[7]. Ainsi, lors de la rencontre Chine-ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est), à Nanning en , il tient un discours lors de la cérémonie d'ouverture devant 200 représentants de pays de la zone asiatique, des cadres chinois de l'Internet tels que Tencent, Alibaba et Sina[8].
En , Lu Wei est remplacé à son poste de responsable des autorités du cyberespace par Xu Lin[9].
En , il est condamné à 14 ans de prison pour corruption[3].