Louise Lemarchand est l'aînée de sept enfants d'une famille de cultivateurs aisés. Elle perd sa mère lorsqu'elle a treize ans et s'occupe de ses frères et sœurs. Elle connaît tôt la vocation religieuse, dans une région que la Révolution française avait éprouvée. Elle a le désir d'entrer chez les religieuses de Saint Thomas de Villeneuve. Sa rencontre avec l'abbé Joachim Fleury, nouveau curé de Broons depuis 1817, va lui permettre, ainsi qu'à sa sœur Laurence, de répondre à l'appel de Dieu, en se vouant à l'instruction des enfants et au soin des malades. Il envoie Louise Lemarchand se former chez les religieuses de la congrégation des Filles de la Providence de Saint-Brieuc.
L'abbé réunit les jeunes femmes en 1826. Leur père leur offre une maison à Broons pour ouvrir une école ; elles sont bientôt rejointes par d'autres compagnes. La congrégation est ainsi fondée en 1828 par les deux sœurs et par le curé, pour enseigner aux enfants et soigner les malades[1]. Elle est reconnue de droit diocésain en 1836 par Mgr Le Groing de La Romagère, évêque de Saint-Brieuc, et reçoit ses droits civils en 1839. Elles s'installent dans leur nouveau couvent en 1832.
Elles ouvrent une école pour sourds en 1832 à Plestan. Mère Saint-Louis demeure supérieure jusqu'en 1838, date à laquelle elle s'installe à Plestan. La congrégation essaime rapidement à travers toute la Bretagne, puis dans d'autres provinces de France, notamment en Île-de-France[1]. Mère Saint-Louis meurt en 1885.
Que je suis heureuse de vêtir Notre Seigneur dans la personne des pauvres !
Agissez toujours pour procurer la gloire de Dieu !
Notes et références
↑ ab et cJoseph Michel, Missionnaires bretons d'outre-mer aux XIXe et XXe siècles, Presses universitaires de Rennes, 1997, p. 205.
Bibliographie
« Les Filles de Sainte-Marie de la Présentation », dans Joseph Michel, Missionnaires bretons d'outre-mer aux XIXe et XXe siècles, Presses universitaires de Rennes, 1997 (ISBN2868472486 et 9782868472489), p. 205.