« Cette seigneurie qui a appartenu successivement à ceux de ce nom, les remonte à l’origine des surnoms et à l’établissement des fiefs héréditaires, au moyen de quoi ces fiefs et ces surnoms sont devenus propres aux familles. »
Le premier des Escotais, Thibault, a participé à la troisième croisade en 1191 auprès de Richard Cœur de Lion[4],[5] et la filiation de Louis est prouvée jusqu'à Guillaume II des Escotais qui vivait en 1280[4],[5],[6],[7].
Louis-Jacques-Roland des Escotais naît le dans le château familial de la Roche des Escotais, à Saint-Paterne-Racan en Touraine[8]. Il est le deuxième enfant et principal héritier d'une fratrie de trois enfants. Sa soeur aînée, Marie-Anne, épouse Annet de Chavagnac, fils de Gilles et petit-fils de Henri-Louis, et sa sœur cadette, Michelle-Geneviève, épouse Anne-Jean Le Gras du Luart[1].
Son père, Roland des Escotais, mène une vie brillante à la cour du roi Louis XV à Versailles, qui lui vaudra notamment de recevoir les honneurs de la Cour en 1767 et 1770[1],[9],[10]. Il s'agit d'une des distinctions nobiliaires des plus prestigieuses réservée aux plus anciennes familles nobles s'étant illustrées sur le champ de bataille.
Blanche des Escotais (-), mariée à Adrien, comte de Tramecourt.
Tout comme son père avant lui, il a l'honneur de recevoir les honneurs de la Cour en 1775[10], venant ainsi reconnaitre les services exceptionnels que sa famille a rendus à la couronne.
À la suite de la Révolution, il quitte la France en septembre 1791 avec son fils ainé[15]. Il prend alors le commandement d'une des divisions de l'armée des Princes. Il commande notamment au siège de Maastricht en 1793[16].
Il part ensuite s'installer à Londres avec son fils ainé où il réside durant près de vingt années et y décède le 9 novembre 1812 à l'âge de 66 ans. Il est inhumé dans le cimetière de l'église de Saint-Pancras Old Church[1].
Carrière militaire
Louis des Escotais débute sa formation très jeune comme il était d'usage pour les fils de l'aristocratie. En 1760, à l'âge de 14 ans, il entre dans la première compagnie des mousquetaires du roi. Il poursuit sa formation auprès de son oncle Louis-Joseph des Escotais (maréchal de camp du régiment de Chantilly) qu'il assiste comme aide de camp. À ses côtés, et alors qu'il n'a que 15 ans, il prend part à la guerre de Sept Ans. Sa bravoure est particulièrement remarquée lors de la bataille de Friedberg (28-30 août 1762) où il est blessé au bras et son cheval est tué sous lui[16].
En 1765, à l'âge de 19 ans, il achève sa formation et prend le commandement d'une compagnie du régiment d'Esterhazy puis quatre ans plus tard est promu mestre de camp[16].
Ses capacités militaires mais aussi diplomatiques étant remarquées, il est nommé conseiller d'ambassade auprès des États généraux des Provinces-Unies (actuels Pays-Bas) le 12 novembre 1772. Il y mène un certain nombre d'activités de renseignements pour le compte de Louis XV[17].
Il rentre ensuite en France et reçoit le 18 avril 1776 le commandement du régiment du Boulonnois de la part de Louis XVI . Il est à cette occasion promu colonel[18],[19]puis brigadier des armées en 1781[16].
Sa loyauté et sa bravoure lui valent l'honneur d'être décoré en 1777 de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, distinction récompensant les officiers les plus valeureux[16].
Il termine sa carrière dans l'armée de l'ancien régime au grade de maréchal de camp qu'il obtient le 9 mars 1788[5],[20],[16].
Comme de nombreux aristocrates, à la suite de la Révolution, il part combattre dans l'armée des Princes où son expérience lui permet alors de prendre le commandement d'une des divisions. Il commande notamment au siège de Maastricht en 1793[16]. À la suite de ce dernier acte de bravoure, il arrête alors d'exercer le métier des armes et émigre en Angleterre.
Notes et références
↑ abcdefgh et iM. de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, tome 4, Paris, (lire en ligne), p. 145
François-Alexandre de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, tome VI, Paris, 1773, Lire en ligne
Alphonse Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, tome II, 1900-1910, Lire en ligne
Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, tome IV, Paris, Bachelin-Deflorenne, 1873, Lire en ligne
Nicolas Viton de Saint-Allais, L'Ordre de Malte, ses grands maîtres et ses chevaliers, Paris, 1839, Lire en ligne
Jacques Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, tome III, Tours, 1878-1884, Lire en ligne
Fonds d'archives
Fonds : Officiers supérieurs d'ancien régime. Cote : 4 YD 3177. Archives du Service Historique des Armées (présentation en ligne).
Fonds : Etude de Maitre Desjardins (1805). Cote : 3E 44 242. Archives Départementales des Yvelines (présentation en ligne).
Fonds : Etudes notariale LXXXVIII (88) de Paris (1771). Cote : MC/ET/LXXXVIII/728. Archives Nationales (présentation en ligne).
Fonds : Actes de catholicité de Saint-Paterne-Racan (1746). Cote : 6NUM6/231/017. Archives Départementales d'Indre et Loire (présentation en ligne).
Fonds : Dossier des conseillés d'ambassade de Hollande (1772-1776). Cote : MN 266 QO. Archives du ministères des affaires étrangères (présentation en ligne).