Né le 1er janvier 1869 d'un père français et d'une mère belge, Louis de La Vallée Poussin appartient à la famille de La Vallée Poussin qui a donné de nombreux scientifiques illustres[2].
Il fait ses humanités dans sa ville natale de Liège, au collège Saint-Servais[3]. Il poursuit ses études de 1884 à 1888 à l'université de Liège, où il s'initie à la philologie et où il obtient, à 19 ans, son doctorat de Philosophie et Lettres avec « la plus grande distinction »[2]. Il entre ensuite à l'université de Louvain où il étudie le sanskrit, le pali et l’avestan auprès de Charles de Harlez et Philippe Colinet de 1888 à 1890. Il y reçoit un doctorat en Philologie orientale en 1891[3].
Il se spécialise ensuite à Paris, de 1890 à 1893, à la Sorbonne et à l'École des Hautes Études, pendant qu’il occupe la chaire de sanskrit à l’université de Liège (1891-1892)[1]. Il poursuit son étude du sanskrit sous la direction de Sylvain Lévi et de Victor Henry[4]. Il rentre ensuite en Belgique, où il devient l'élève de Hendrik Kern avec qui il continue son étude de l’avestan et des gāthāzoroastriens à l’université de Leyde (Pays-Bas)[1]. Plus tard, pour se consacrer à l'étude du bouddhisme, il apprendra aussi le chinois et le tibétain[2].
En 1893, il obtient le professorat de grammaire comparative du grec et du latin à l’université de Gand, poste qu’il occupe jusqu’en 1929, date à laquelle il en démissionne[2]. En 1921, il organise la Société belge d'études orientales.
Le 18 février 1938, à l'âge de 69 ans, il meurt devant son bureau, épuisé par ses travaux[2].
Il laisse une production importante, recensée par Marcelle Lalou[5] à 324 publications (une vingtaine de gros ouvrages, une centaine de monographies et d'autres)[3].
Il était membre de l'Académie Royale de Belgique, membre correspondant de l'Institut de France, membre d'honneur de la Royal Asiatic Society et de l'École française d'Extrême-Orient. Il reçut le titre de grand officier de l'Ordre de la Couronne et commandeur de l'Ordre de Léopold, et le titre de docteur honoris causa de l'université d'Oxford. Il reçut, en 1935, l'une des huit médailles commémoratives du 2500e anniversaire de la naissance du Bouddha de la part du gouvernement japonais[2], la seule à honorer un Occidental[3].
Œuvres
Avec Godefroy de Blonay, Contes bouddhiques, t. Annales du Musée Guimet. Revue de l’Histoire des Religions., Paris, Ernest Leroux, (lire sur Wikisource), « Contes bouddhiques », p. 2-22 et Contes bouddhiques. Consulté le .
↑ abc et dChristophe Vielle, "de La Vallée Poussin, Louis", in: Nouvelle biographie nationale de Belgique, t. 10, Bruxelles : Académie royale de Belgique, 2010, pp. 122-124.
↑BIBLIOGRAPHIE BOUDDHIQUE. Fascicule annexe, XXIII bis. Rétrospective : l'œuvre de Louis de La Vallée Poussin par Marcelle Lalou et Index général des tomes VII-XXIII. Paris, 1955, in-4° br., X-166 pages.
Bibliographie
Louis de La Vallée Poussin: memorial volume. Narendra Nath Law, Louis de La Vallée Poussin. Éd. J.C. Sarkhel, 1947.