Louis Louis-Dreyfus

Louis Louis-Dreyfus
Illustration.
Louis Louis-Dreyfus en 1919.
Fonctions
Sénateur français

(3 ans, 4 mois et 6 jours)
Circonscription Alpes-Maritimes
Groupe politique Non-inscrit
Député français

(5 ans, 5 mois et 3 jours)
Élection
Réélection 1er mai 1932
Circonscription Alpes-Maritimes
Législature XIVe et XVe (Troisième République)
Groupe politique IDG
Prédécesseur André Capron
Successeur Henri Pourtalet

(4 ans, 7 mois et 30 jours)
Élection
Réélection 20 mai 1906
Circonscription Lozère
Législature VIIIe et IXe (Troisième République)
Groupe politique RRRS
Prédécesseur Louis Jourdan
Successeur Jean Monestier
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Zurich
Date de décès (à 73 ans)
Lieu de décès Cannes
Parti politique Alliance démocratique
Père Léopold Louis-Dreyfus
Entourage Famille Louis-Dreyfus
Résidence Lozère
puis Alpes-Maritimes

Louis Louis-Dreyfus, né le à Zurich et mort le à Cannes, est un homme politique français.

Biographie

Issu de la riche famille Louis-Dreyfus, Louis Louis-Dreyfus est le fils de Léopold Louis-Dreyfus et d’Émilie Lang. Marié à Emma Lévi, fille du baron Giorgio Levi et de Nina von Worms, il est le père de Jean Louis-Dreyfus (père de Robert Louis-Dreyfus) et de François Louis-Dreyfus (beau-père de Jacques Charrier), ainsi que le beau-père du banquier Jean Jules Rheims.

Il suit des études de droit, avant d'entrer dans les affaires familiales de négoce, banque et armement maritime (Groupe Louis-Dreyfus, Louis Dreyfus Armateurs), dont il devient associé. Dans ce cadre, il est en 1904 un des souscripteurs (250 actions sur un total de 3 900) du journal L'Humanité lors de sa création[1]. Cette participation cesse en 1906 avec la liquidation de la première société. Durant la Première Guerre mondiale, il sert avec le grade de lieutenant et succède à son père en tant que consul général de Roumanie à Paris en 1915.

Louis était surnommé « Double-Louis » par le pamphlétaire et homme politique antisémite Léon Daudet. Il dirigea le Groupe Louis-Dreyfus, à la mort de son père[2].

Il est député de la Lozère de 1905 à 1910, puis député des Alpes-Maritimes de 1930 à 1936 sous l'étiquette du parti des « Indépendants de gauche ». Membre notamment de la commission du commerce et de l'industrie à la Chambre, il est l'un des initiateurs de la loi du permettant la clause compromissoire dans les contrats commerciaux. Il crée et préside le groupe floral pour la défense des fleurs à parfum et pour la réglementation du marché de la fleur à Paris.

Il prend le contrôle du journal L'Intransigeant, dont il devient président du conseil d'administration.

Le , il est élu au Sénat. À la Chambre haute, il préside le groupe floral et est membre de la commission de la marine. Il émet des inquiétudes face à un excès d'optimisme et défend des précautions contre le pangermanisme à la suite des accords de Munich, et prône la reprise des relations diplomatiques franco-italiennes. Le , il vote les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain.

Notes et références

  1. Pierre Albert, « Les sociétés du journal L'Humanité de 1904 à 1920 », p. 29-42, in Christian Delporte, Claude Pennetier, Jean-François Sirinelli et Serge Wolikow (dir.), L'Humanité de Jaurès à nos jours, éditions Nouveau monde, 2004. Son frère, Charles Louis-Dreyfus détient également 250 actions.
  2. Il est le cousin germain d'Alfred Lang-Willar, qui fut son bras droit dans les années 1910.

Voir aussi

Bibliographie

  • « Louis Louis-Dreyfus », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Articles connexes

Liens externes