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Des rumeurs lancées par le parti anglo-bourguignon affirment alors que Louis d'Orléans est le père biologique du dauphin Charles (1403-1461), justifiant ainsi son éviction de la succession par le traité de Troyes en 1420 et l'avènement de Henri VI d'Angleterre à la mort de Charles VI.
Il montre son goût pour la fête et les plaisirs en faisant édifier à Paris de coûteux hôtels. C'est un séducteur dont les ennemis diront qu'il « hennissait comme un étalon après presque toutes les belles femmes ».
Très proche de son frère durant la brève période de gouvernement personnel de Charles VI et de la politique des marmousets (1388–1392), il devient le rival des ducs de Bourgogne, Philippe le Hardi (mort en 1404) puis Jean sans Peur.
Il est soutenu par la reine Isabeau de Bavière tandis que la folie du roi se confirme[2].
Le conflit avec Philippe le Hardi
En 1392, le roi sombre dans une folie intermittente. Pendant ses crises, la reine Isabeau est chargée de la régence, conseillée par les grands du royaume, parmi lesquels Philippe le Hardi, duc de Bourgogne et oncle du roi, dont il a été régent pendant sa minorité (1380–1388) a le plus d'influence. La reine qui est piètre politique s'appuie sur Philippe à qui elle doit son mariage royal. Louis d’Orléans cherchant à reprendre de l'influence au sein du conseil, apparaît comme le seul véritable rival du duc de Bourgogne.
En 1402, il acquiert le duché de Luxembourg en gagère, afin d'empêcher Philippe le Hardi de réaliser une continuité territoriale entre ses possessions de Bourgogne (duché et comté de Bourgogne) et celles des Pays-Bas (comté de Flandre et comté d'Artois). Le duché de Luxembourg devient une possession bourguignonne seulement sous le règne de Philippe le Bon (1419–1467).
À la mort de Philippe le Hardi, en 1404, Louis d'Orléans voudrait profiter de l'inexpérience de Jean sans Peur pour accroître son influence.
Par sa prodigalité, il suscite une impopularité croissante[réf. nécessaire], exploitée par Jean sans Peur. Il est accusé d'avoir voulu séduire ou, pis, violer la duchesse de Bourgogne. Il semble vouloir faire rompre la trêve franco-anglaise, allant jusqu'à provoquer Henri IV de Lancastre en duel, ce que Jean sans Peur ne peut admettre, car les manufacturiers flamands dépendaient totalement des importations de laine d'outre-Manche et auraient été ruinés par un embargo.[pas clair]
Louis d'Orléans parvient cependant à conforter sa position en faisant évincer les partisans du duc de Bourgogne du conseil du roi : grâce au soutien de la reine, l'ordonnance du fait passer le nombre de Bourguignons de vingt-six à deux.
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Les possessions de Louis d'Orléans
Il a reçu en apanage à sa naissance le duché de Touraine ainsi que le comté de Valois, mais il n'a pu en avoir la jouissance qu'après la mort de la duchesse douairière. Avec son mariage avec Valentine Visconti, fille du duc de Milan, il reçoit le comté d'Asti.
Louis d'Orléans est à l'origine de la construction de deux châteaux prestigieux, celui de Pierrefonds et celui de la Ferté-Milon, dont seule la façade de l'entrée a été terminée[4].
Conçue au XIXe siècle, une thèse sans fondement historique prétend que le 12e enfant d'Isabeau de Bavière serait illégitime et qu'il s'agirait en fait de Jeanne d'Arc, fille d'Isabeau de Bavière et de Louis Ier, duc d'Orléans[6]. Cette thèse a été régulièrement démentie par tous les historiens spécialistes de Jeanne d'Arc depuis deux siècles[7].
Arnaud Alexandre, « « Que le roi le puisse toujours avoir près de lui ». Présence de Louis d'Orléans à Paris : résidences et chapelles privées », dans Werner Paravicini et Bertrand Schnerb (dir.), Paris, capitale des ducs de Bourgogne, Ostfildern, Jan Thorbecke Verlag, coll. « Beihefte der Francia » (no 64), , 496 p. (ISBN978-3-7995-7459-4, lire en ligne), p. 373-388.
Thierry Crépin-Leblond, Louis d'Orléans et Valentine Visconti, mécénat et politique autour de 1400. Le petit journal de l'expo, Blois, château, -, 8 p.
Murielle Gaude-Ferragu, « Le corps du prince : le testament de Louis d'Orléans (1403), miroir de sa spiritualité », Micrologus. Natura, scienze e società medievali. Nature, Sciences and Medieval Societies. Rivista della Società Internazionale per lo Studio del Medio Evo Latino, Florence, SISMEL. Edizioni del Galluzzo, no 7 « Il cadavere / The corpse. Actes du colloque international tenu à Lyon en novembre 1996 », , p. 319-344 (ISSN1123-2560, présentation en ligne, lire en ligne).
Pierre-Gilles Girault, « Images et portraits du prince autour de 1400 : l'exemple de Louis d'Orléans », dans Elisabeth Taburet-Delahaye, La création artistique en France autour de 1400 : actes du colloque international École du Louvre-Musée des beaux-arts de Dijon-Université de Bourgogne, [organisé à Paris], École du Louvre, 7 et 8 juillet 2004 [et à Dijon], Musée des beaux-arts de Dijon [et] Université de Bourgogne, 9 et 10 juillet 2004 / [XIXes Rencontres de l'École du Louvre], Paris, École du Louvre, coll. « Rencontres de l'École du Louvre », , 506 p. (ISBN2-904187-19-7, présentation en ligne), p. 141-165, [présentation en ligne].
Eugène Jarry, La Vie politique de Louis de France, duc d'Orléans, 1372-1407, Paris / Orléans, Alphonse Picard / Henri Herluison, , XX-486 p. (présentation en ligne, lire en ligne).
Reproduction en fac-similé : Eugène Jarry, La Vie politique de Louis de France, duc d'Orléans, 1372-1407, Genève, Slatkine : Mégariotis, , XX-486 p.
Lucie Jollivet, « Le milieu humaniste français et la réhabilitation de la mémoire de Louis d'Orléans », dans Carla Bozzolo, Claude Gauvard et Hélène Millet (dir.), Humanisme et politique en France à la fin du Moyen Âge : en hommage à Nicole Pons : actes des journées de Villejuif, 17-, campus du CNRS, Paris, Éditions de la Sorbonne,, coll. « Histoire ancienne et médiévale. Série du LAMOP » (no 4), , 262 p. (ISBN979-10-351-0076-6, lire en ligne), p. 141-157.
Corinne Leveleux-Teixeira, « Du crime atroce à la qualification impossible : les débats doctrinaux autour de l'assassinat du duc d'Orléans (1408-1418) », dans François Foronda, Christine Barralis et Bénédicte Sère (dir.), Violences souveraines au Moyen Âge : travaux d'une école historique, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Le nœud gordien », , VI-284 p. (ISBN978-2-13-057363-0), p. 261-270.
Alain Marchandisse, « Milan, les Visconti, l'union de Valentine et de Louis d’Orléans, vus par Froissart et par les auteurs contemporains », dans Paola Moreno et Giovanni Palumbo (dir.), Autour du XVe siècle. Journée d'étude en l'honneur d'Alberto Varvaro : communications présentées au symposium de clôture de la chaire Francqui au titre étranger (Liège, 10–11 mai 2004), Liège, Publications de l'Université de Liège, coll. « Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Liège » (no 292), , 272 p. (ISBN978-2-87019-292-4, lire en ligne), p. 93–116.
Michael Nordberg, Les ducs et la royauté : études sur la rivalité des ducs d'Orléans et de Bourgogne, 1892-1407, Stockholm, Svenska bokförlaget, Norstedts, coll. « Studia Historica Upsaliensia » (noXII), , XII-257 p. (présentation en ligne), [présentation en ligne].
Claude Ribéra-Pervillé, « Aspects du mécénat de Louis Ier d'Orléans († 1407) », dans Jeanne d'Arc. Une époque, un rayonnement. Colloque d'histoire médiévale. Orléans, octobre 1979, Paris, Éditions du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), , p. 138-148.
(en) Christopher Ronald Schultz, The Artistic and Literary Patronage of Louis of Orléans and his Wife, Valentine Visconti (1398-1408), Thèse dactylographiée, Atlanta, Emory University, 1977.
Jean-Marie Yante, « Louis d'Orléans, mambour et gouverneur du Luxembourg (1402-1407) : dessein politique et action intérieure », Publications du Centre européen d'études bourguignonnes, Neuchâtel, Centre européen d'études bourguignonnes, vol. 42 « Entre Royaume et Empire : frontières, rivalités, modèles : Rencontres de Porrentruy (27 au ) », , p. 35-53 (DOI10.1484/J.PCEEB.2.302175).
↑Pierre Marot, « La genèse d'un roman : Pierre Caze inventeur de la « bâtardise » de Jeanne d'Arc » dans Jeanne d'Arc, une époque, un rayonnement, Paris, Éditions du CNRS, 1982, p. 276.
↑Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc, l'Histoire à l'endroit, éditions CLD 2008.