Pendant le règne de Louis II, la population de Thuringe est fréquemment humiliée et harcelée par la noblesse féodale. Louis II intervient avec vigueur contre de telles pratiques d'où le surnom « de Fer » qui lui est attribué par l'historiographie. Selon une tradition, rapporté par le chroniqueur Johannes Rothe dès 1421, Louis II voyageait de manière anonyme dans ses domaines et une nuit, il trouve refuge chez un forgeron à Ruhla. L'artisan se plaint de sa situation et maudit la noblesse et enfin implore le souverain d'intervenir (« landgrave, soit dur »). Ces paroles auraient incité Louis II a entreprendre des actions contre les barons prédateurs. Toujours selon la légende, les barons délinquants arrêtés, étaient attelés à une charrue et contraints de labourer les champs ! On dit que le landgrave, craignant que les nobles se tiendraient prêts à se venger, n'aurait jamais enlevé son armure.
Pendant son règne, Louis II est l'allié naturel de son beau-frère Frédéric Ier Barberousse, qui fut élu roi des Romains en 1152 et est couronné empereur trois ans plus tard. Bien que le conflit des guelfes et gibelins s'approcha, initialement Louis II n'est pas opposé au puissant prince Henri le Lion, duc de Saxe et de Bavière. En 1166 cependant, à cause de la politique agressive de Henri, il se rapproche contre lui aux côtés d'Albert l'Ours, margrave de Brandebourg et de Wichmann de Seeburg, l'archevêque de Magdebourg. Leur alliance est concrétisée le et Louis combat ensuite aux côtés de Frédéric Ier Barberousse contre les Welf et l'archevêque de Mayence qui tient la ville d'Erfurt parmi d'autres possessions.
La résidence des landgraves au château de la Wartbourg est complétée pendant le règne de Louis II, lorsque le palais est terminé sous sa forme actuelle. La datation au carbone 14 montre que les chênes utilisés pour la charpente furent abattus vers 1157. En 1168, il fait bâtir le château de Runneburg à Weißensee et en 1184 le château de Creuzburg. En 1170, l'empereur Frédéric Barberousse et Louis II entreprennent une expédition en Pologne. À son retour il tombe malade et meurt le au château de Neuenburg près de Freyburg. Comme la plupart des landgraves de Thuringe, il est inhumé dans le monastère de Reinhardsbrunn. Les tombeaux des membres de sa famille seront transférés à l'église Saint-Georges d'Eisenach lors de la démolition du monastère.