Louis Chauvel a publié des dizaines d'articles scientifiques qui développent les arguments de son travail de thèse[4] et de son ouvrage Le Destin des générations[5]. Il est membre de l'Institut universitaire de France et du conseil scientifique de l’Observatoire des inégalités. Il est essentiellement connu pour ses travaux :
Il souligne en particulier les risques de déclassement scolaire et social des générations nées à partir de 1950-1955[6], qui font face à un déclin du rendement des titres scolaires, une baisse du pouvoir d'achat, une croissance des inégalités intragénérationnelles et un déclin de la représentation politique. Ce travail théorique et empirique original[réf. nécessaire] permet de saisir une source majeure de tensions et de déséquilibres sociaux. Tout en reprenant les analyses structuro-fonctionnalistes de Robert King Merton, Louis Chauvel propose une analyse de la dyssocialisation (i.e. mauvaise socialisation) relevant de l'écart entre les aspirations d'une génération (formées par la socialisation) et sa situation réelle, caractéristique des sociétés de post-abondance.
Ses travaux portent sur les évolutions de la forme de la pyramide des revenus (strobiloïde), la recomposition des classes populaires qui sont plus marquées objectivement depuis 1985 mais moins conscientes de leurs spécificités, et la déstabilisation des classes moyennes dont les fractions intermédiaires salariées du public font face à des incertitudes croissantes[7].
Prises de position
Au-delà de ses travaux de recherche, ses interventions au cours du mouvement contre le Contrat première embauche en mars 2006 et pendant la campagne de l'Élection présidentielle française de 2007 sur le déclassement social des nouvelles générations, la déstabilisation des classes moyennes, le risque de démantèlement générationnel de l'État-providenceont contribué à transformer la vision de l'héritage de 1968 et de l'avenir de la société française[réf. nécessaire][8],[9].