Louis Audoubert naît en 1935 à Cazères, au pied de la chaîne des Pyrénées. Pratiquant l'alpinisme depuis sa jeunesse, Audoubert n'entreprend des ascensions difficiles qu'à partir de la fin des années 1960. De 1968 à 1975, il réussit une trentaine de premières dans les Pyrénées, y compris des premières hivernales[2]. Ses activités, Louis Audoubert les mène de pair avec sa charge d’aumônier du lycée Marcelin Berthelot à Toulouse, pour lequel il organise des camps de montagne.
En plus de cinquante ans, il parcourt la plupart des grands massifs montagneux du monde et réalise un grand nombre de premières, notamment des grandes traversées d'arêtes dans le massif du Mont-Blanc, l'Oisans, l'Himalaya, et bien sûr les Pyrénées auxquelles il revient toujours. Organisateur de trekkings et de grandes randonnées, il ajoute à ses connaissances techniques un goût prononcé pour la gastronomie, en adéquation avec les milieux qu'il explore et fait découvrir aux autres. Il publie régulièrement des ouvrages sur la montagne, illustrés par ses photographies, et réalise des films sur ses expéditions. En effet, même dans les courses les plus ardues, Audoubert se munit régulièrement d'une caméra et rapporte des documents sur l'alpinisme de haute difficulté[2].
Au fil des années il devient un conférencier réputé et une figure emblématique du pyrénéisme contemporain[3].
L'alpiniste Marc Batard dit de lui qu'il est « sans peur » et peut-être « inconscient »[4].
Ascensions
1969 - Première ascension de l'éperon sud-est du Kishmi Khan dans l'Hindou Kouchafghan, en cinq jours, avec Albert Pradal
1970 - Première ascension française de l'arête intégrale de Peuterey (massif du Mont-Blanc) avec Marc Galy
1970 - Première ascension en solitaire de l'arête du Brouillard (massif du Mont-Blanc)
1971 - Première ascension française du Nowshak en Afghanistan
1974 - Traversée en solitaire du Nowshak au Gumbaz-e-Safed (6 800 m)
1974 - Première ascension de la directe de l'Amitié en face nord de la pointe Whymper (4 184 m, Grandes Jorasses) avec Michel Feuillarade, Marc Galy et Yannick Seigneur. Cette ascension hivernale nécessita seize jours d'escalade
1975 - Deuxième ascension du couloir nord de la brèche des Drus avec Thierry Leroy et Jean-Jacques Lainez
1976 - Première ascension hivernale du Pic Sans Nom dans l'Oisans avec Marc Galy, Thierry Leroy et Jean-Jacques Ricouard