Il fait avec distinction les premières guerres de la Révolution française, et devient sous l'Empire major dans les dragons de la garde. Volontaire de 1791, il combat à la bataille de Jemappes et Neerwinden. Blessé en Italie en 1799, il continue pourtant sa carrière militaire en Autriche puis en Prusse, en Pologne et en Russie malgré une nouvelle blessure reçue à Iéna.
Il se signale en 1808 à la bataille de Burgos. Fait baron de l'Empire le il se signale en Russie, notamment au combat de Gorodnia, et obtient le grade de général de brigade le . Il se couvre de gloire à Wachau et, quoique blessé, n'en prend pas moins part à la bataille de Hanau où il a un cheval tué sous lui. Le il fait des prodiges de valeur à Château-Thierry et est nommé général de division[1] le lendemain. Le de la même année, il attaque avec impétuosité l'arrière-garde ennemie, s'empare d'un parc de pontons et poursuit longtemps les Alliés l'épée dans les reins.
La dernière campagne
Pendant les Cent-Jours le général Letort offre ses services à l'Empereur, qui lui confie le commandement des dragons de la Garde et en fait son aide de camp. Le au moment où Napoléon vient de donner l'ordre d'attaquer le corps du général Ziethen adossé au bois de Fleurus, celui-ci refuse le combat et se retire. L'Empereur, impatienté de voir ce corps lui échapper, donne l'ordre à son aide de camp Letort de prendre les quatre escadrons de service de la Garde et de charger l'arrière-garde ennemie : c'est le combat de Gilly. Letort s'élance aussitôt, poursuit l'infanterie prussienne en la sabrant, enfonce deux carrés d'infanterie et détruit un régiment entier ; mais il tombe mortellement blessé d'une balle au bas ventre au milieu de cette brillante charge et meurt le lendemain.
Coupé : au I, parti d’or au casque taré de profil et contourné de sable, et des Barons Militaires ; au II, d'or au bouclier de sable, chargé d'une croix d'argent, cantonnée de 4 étoiles du même ; à la bordure d'argent, cloutée de sable. (A. Révérend - Armorial du Premier Empire)[3]
Famille
Marié le avec Sarah Newton ( — ).
Ils ont une fille, Fanny Rosalba Letort ( — ). Il meurt trois mois après sa naissance. Fanny épouse le à Paris le vicomte Eugène Georges Jacques Beuret, de qui elle a deux filles.