Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Save, l'Espienne et par divers autres petits cours d'eau.
Lombez est une commune rurale qui compte 2 143 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Lombéziens ou Lombéziennes.
La superficie de la commune est de 1 955 hectares ; son altitude varie de 162 à 286mètres[2].
Lombez se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[3].
Hydrographie
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographiqueAdour-Garonne[4]. Elle est drainée par la Save, l'Espienne, un bras de la Save, Canal la Savère, le ruisseau de Coutan, le ruisseau de la Gailloue, le ruisseau de Lédan, le ruisseau du Pradel et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 27 km de longueur totale[5],[Carte 1].
La Save, d'une longueur totale de 143 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé 46 communes[6].
L'Espienne, d'une longueur totale de 17,5 km, prend sa source dans la commune de Saint-Frajou et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aussoue à Samatan, après avoir traversé 9 communes[7].
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 752 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lahas à 9 km à vol d'oiseau[10], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Lombez est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (96,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (83 %), zones urbanisées (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), espaces verts artificiels, non agricoles (2,9 %), forêts (0,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Save et l'Espienne. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[20]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par inondations et coulées de boue en 1999, 2000, 2003, 2007, 2008, 2009, 2012, 2014 et 2020[21],[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 077 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 077 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Risques technologiques
Des digues sont présentes sur le territoire communal[Note 2]. En cas de destruction partielle ou totale de l'une d'entre elles soit par sur-verse, soit par effet de renard, soit par affouillement de sa base, soit par rupture d'ensemble progressive ou brutale, des dégâts importants peuvent être occasionnés aux habitations et personnes situées sur le parcours de l'onde de submersion. Le risque est en principe pris en compte dans les documents d'urbanisme. Il n'existe pas de système d'alerte en cas de rupture de digue[24].
Toponymie
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Histoire
Lomberium, Lombarium, Lombès puis Lombez était située dans le comté de Comminges.
Une activité de potier à l'époque gallo-romaine a existé, la preuve étant des objets, céramiques notamment, retrouvés dans les terres.
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 1 500 habitants et 2 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de dix neuf[25],[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2021, la commune comptait 2 143 habitants[Note 3], en évolution de +2,49 % par rapport à 2015 (Gers : +0,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Sur le plan des équipements culturels, Lombez est dotée d'une maison des Écritures (résidence pour écrivains et animations autour de la littérature) et d'une école de musique qui participe aux animations locales, sous le nom d'Harmonie de la Save.
La ville dispose d'une piscine ouverte en été, de trois courts de tennis, d'un terrain de basket-ball, d'un terrain de sports collectifs (rugby et football) et d'un city-stade (handball, basket).
Elle partage, avec la ville voisine Samatan, le siège du Lombez Samatan club, club de rugby à XV au passé riche (plusieurs saisons en 1ère division nationale avec pour adversaires en championnat : Stade Toulousain, Nice, P.U.C., Graulhet, Bagnères de B., Béziers, Narbonne...) et évolue pour la saison 2020-2021 en Championnat de France de rugby à XV de 1e division fédérale et pour la saison 2024-2025 en Fédérale 2.
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 148 personnes, parmi lesquelles on compte 79,4 % d'actifs (69 % ayant un emploi et 10,4 % de chômeurs) et 20,6 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui de la France en 2008.
La commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 916 emplois en 2018, contre 906 en 2013 et 751 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 805, soit un indicateur de concentration d'emploi de 113,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 51,4 %[I 11].
Sur ces 805 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 236 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 12].
Pour se rendre au travail, 87 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,6 % les transports en commun, 6,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,8 % n'ont pas besoin de transport (travail à domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
188 établissements[Note 7] sont implantés à Lombez au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
188
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
17
9 %
(12,3 %)
Construction
29
15,4 %
(14,6 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
57
30,3 %
(27,7 %)
Information et communication
1
0,5 %
(1,8 %)
Activités financières et d'assurance
2
1,1 %
(3,5 %)
Activités immobilières
10
5,3 %
(5,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
18
9,6 %
(14,4 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
25
13,3 %
(12,3 %)
Autres activités de services
29
15,4 %
(8,3 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,3 % du nombre total d'établissements de la commune (57 sur les 188 entreprises implantées à Lombez), contre 27,7 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal et qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[40] :
Cristel, supermarchés (20 831 k€)
GTL, transports routiers de fret de proximité (9 497 k€)
Bouchard Francoise Et Fils, commerce de gros (commerce interentreprises) de bois et matériaux de construction (1 742 k€)
Bonaldo, travaux de revêtement des sols et des murs (242 k€)
SARL Save Controle Technique, contrôle technique automobile (95 k€)
Agriculture
La commune est dans l'Astarac, une petite région agricole englobant le Sud du département du Gers, un quart de sa superficie, et correspond au pied de lʼéventail gascon[41]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 48 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 35 en 2000 puis à 30 en 2010[43] et à 24 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 50 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[44],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 544 ha en 1988 à 1 620 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 32 à 68 ha[43].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de Barbet, ancienne propriété de la famille De Scorbiac, aujourd'hui base d'une promotion immobilière néerlandaise ;
La chapelle Saint-Majan, située sur un coteau qui surplombe la ville à l'emplacement supposé de l'ermitage de St Majan, évangélisateur de la région ;
L'ancien couvent des Capucins, inscrit à l'inventaire des monuments historiques du Gers depuis 1977, situé boulevard des Pyrénées, réaffecté en gendarmerie nationale en 1793, puis en logements et crèche au XXe siècle avant une totale rénovation au XXIe siècle ;
L'ancienne cathédrale Sainte-Marie, architecture de style toulousain (briques foraines) à double nef, dotée d'un clocher "tour" haut de 43 mètres, et classée à l'inventaire des monuments historiques du Gers depuis 1846.
De gueules à la lance d'argent, posée en bande[47].
Voir aussi
Bibliographie
Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. I : Arrondissement d'Auch, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 460 p. (ISBN2-9505900-7-1, BNF39151085)
↑Les digues de protection intéressant la sécurité publique sont des ouvrages répondant à au moins un des critères suivants : des pertes en vies humaines déjà survenues dans le passé à la suite de leur rupture, la présence d‘une zone habitée à moins de 100 m de la digue ou dans les espaces d’écoulement préférentiel de ses déversoirs, une hauteur d’eau supérieure à 1 m prévue par l’atlas des zones inondables ou tout autre document hydraulique validé dans les zones habitées, une vitesse de courant supérieure à 1 m/s prévue par l’atlas des zones inondables ou tout autre document hydraulique validé dans les zones habitées.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[42].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )