Loi révolutionnaire des femmes

L'éducation des filles est un droit garanti par la loi révolutionnaire. Cette fresque sur une école primaire représente une femme plongée dans un livre.

La loi révolutionnaire des femmes, en espagnol la ley revolucionaria de mujeres, est un texte promulgué par l'armée zapatiste de libération nationale dans le premier numéro de leur journal, le Despertador Mexicano, en 1993[1]. Il dispose :

« 

  1. Les femmes, indépendamment de leur race, croyance ou affiliation politique, ont le droit de participer à la lutte révolutionnaire aux lieux et grades que leur volonté et leur capacité déterminent.
  2. Les femmes ont le droit de travailler et de recevoir un salaire juste.
  3. Les femmes ont le droit de décider du nombre d’enfants qu’elles peuvent avoir et dont elles peuvent s’occuper.
  4. Les femmes ont le droit de participer aux questions qui concernent la communauté et d’exercer des responsabilités publiques, si elles sont élues librement et démocratiquement.
  5. Les femmes et leurs enfants ont droit à la santé et à l’alimentation.
  6. Les femmes ont droit à l’éducation.
  7. Les femmes ont le droit de choisir leur mari ou compagnon, elles ne sont pas obligées de se marier de force.
  8. Aucune femme ne pourra être maltraitée physiquement ni par des membres de sa famille ni par des étrangers. Les délits de tentative de viol ou de faits de viol seront sévèrement punis.
  9. Les femmes pourront occuper des postes de direction dans l’organisation et obtenir un grade au sein des forces armées révolutionnaires.
  10. Les femmes auront tous les droits et toutes les obligations en accord avec les lois et règlements révolutionnaires.

 »

Il témoigne ainsi de l'importance du mouvement (es) des femmes dans l'EZLN (es) au sein de l'insurrection zapatiste au Chiapas.

Références

  1. « La loi révolutionnaire des femmes zapatistes, vingt ans après », dans Zapatisme : la rébellion qui dure, Éditions Syllepse, coll. « Alternatives Sud », , 137–152 p. (ISBN 978-2-84950-426-0, DOI 10.3917/syll.cetri.2014.02.0137, lire en ligne)

Bibliographie

  • (es) Rosalva Aída Hernández Castillo, « La ley revolucionaria de mujeres: una justicia nueva para las indígenas », Revista de la Universidad de México, no 10,‎ , p. 50–55 (ISSN 0185-1330, lire en ligne, consulté le )
  • (es) Guadalupe Blanco Rodríguez, « La ley Revolucionaria de Mujeres en el pensamiento del movimiento zapatista: breve reflexión sobre la importancia de ser mujer, indígena y parte del ejército zapatista de liberación nacional », dans XVI Jornadas Interescuelas, Departamento de Historia. Facultad Humanidades. Universidad Nacional de Mar del Plata, (lire en ligne)
  • Geneviève Saumier, « Les lois révolutionnaires des femmes au sein du zapatisme. Du texte aux acteurs », Recherches Amérindiennes au Québec, vol. 31, no 1,‎ , p. 71–82 (lire en ligne, consulté le )
  • (en) Rosalva Aida Hernandez Castillo, « Reinventing Tradition: The Women's Law », Akwe:kon = All of Us, no 67,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Sophie Joanny, « Chiapas : La nouvelle loi révolutionnaire des femmes », Cahiers du féminisme, vol. 79, no 1,‎ , p. 40–43 (lire en ligne, consulté le )
  • (es) Alejandra Araiza, « Hacia la construcción de otro mundo: las mujeres zapatistas y su Ley Revolucionaria », dans Revoluciones en femenino: escenarios entre el siglo XVIII y la actualidad, Barcelone, Icaria Antrazyt, coll. « Mujeres, voces y propuestas », , 203–218 p. (ISBN 978-84-9888-581-1)

Voir aussi