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Ranulph de Blondeville prit le parti de Jean sans Terre en 1204 et fut dépossédé de ses domaines normands par le roi de France Philippe Auguste. La vicomté d'Avranches échut alors à Richard de Presles, qui l'administrait déjà pour la famille de Chester depuis 1180[réf. souhaitée].
Famille de Presles
1204 - v. 1230 : Richard de Presles (orthographié aussi Praere ou Praers). Originaire de Presles dans le Calvados, la famille de Presles reçut des terres dans le comté de Chester. En 1119 Richard de Presles est cité parmi les barons de Ranulph de Briquessart. Vers 1150 Mathieu et Robert de Presles donnèrent à l'abbaye de Savigny la terre de Monchabot à Vengeons, avec le consentement du comte de Chester, dont il tenait cette terre[2].
1230-1236 : Robert de Presles. Fils du précédent. Saint Louis lui acheta la vicomté d'Avranches pour la somme de cent soixante livres tournois[3].
Vicomtes d’Avranches nommés par le roi de France
À partir de 1236, le titre de vicomte d’Avranches ne fut plus héréditaire. Les rois de France donnèrent cette dignité à titre amovible avec les charges de receveur, de prévôt, et de garde du Scel de la vicomté. Les vicomtes d’Avranches rendaient la justice et percevaient les impôts pour le roi de France[réf. souhaitée].
1236-…-1346 : Neuf vicomtes d’Avranches se succédèrent entre ces dates, sans que l’histoire ait retenu leur nom.
1610-1631 : Guillaume Besnard, mercenaire breton engagé au service du roi d'Angleterre. En retour de ses services il recevra le titre de comte d'Avranches par lettre du . Il meurt à la bataille de Cantorbéry, le [réf. souhaitée].
Vicomtes d’Avranches qui achetèrent leur titre
Après plusieurs décennies de vacance, le titre et les charges de vicomte d’Avranches devinrent vénaux, et furent mis en vente au profit du royaume vers 1636.
Louis XV, par un édit de 1749, supprima l’office de vicomte pour l’unir à celui de bailli ou de lieutenant général de bailliage. Jean-Mathurin de Verdun resta toutefois vicomte d’Avranches à titre honorifique jusqu’à sa mort en 1759[réf. souhaitée].
Notes et références
Le diocèse d’Avranches, abbé Pigeon, 1888, Coutances, éditions Salettes, tome II, pages 316 à 323.
↑Annales civiles, militaires et généalogiques du Pays d'Avranches… page 59, par Jean-Jacques Desroches
↑DESROCHES ; Analyse des titres et chartes inédites de l'abbaye de Savigny
↑Léopold Delisle, Mémoire sur les baillis du Cotentin, Caen, A. Hardel, , 59 p. (lire en ligne), p. 41
↑ a et bGermain Demay, Inventaire des sceaux de la Normandie: recueillis dans les dépôts d'archives, musées et collections particulières des départements de la Seine-inférieure, du Calvados, de l'Eure, de la Manche et de l'Orne, avec une introduction sur la paléographie des sceaux, et seize planches photoglyptiques., Paris, Imprimerie Nationale, , 434 p. (lire en ligne), p. 219
↑BNF, cote : Chappée 69, 23 et 263. Renaud Fils, vicomte d'Avranches en 1401.
↑BNF, cote : Chappée 69, 47. Quittance délivrée par Colin Pelerin, vitrier, à Jean Petit, vicomte d'Avranches, pour fournitures de vitres à une fenêtre de l'hôtel du roi à Saint-James-de-Beuvron, le 23 décembre 1404. Parchemin original, scellé jadis sur simple queue.
↑BNF, cote : Chappée 69, 139, 142, 159 et 217. Jean Le Chien, vicomte d'Avranches de 1413 à 1415.
↑René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 385.