Liste des comtes et ducs d'Anjou

Philippe-Louis de France (1730-1733), fils cadet de Louis XV, avant-dernier duc d'Anjou (apanage)

Cette page dresse une liste non exhaustive présentant les comtes et ducs d’Anjou au cours de l'Histoire de France.

Comtes d’Anjou non héréditaires

Comtes d’Anjou héréditaires

Robertiens

Ingelgeriens

Gâtinais-Anjou / Plantagenêts

Armes de Geoffroy V PlantagenĂŞt

Capétiens directs

Armes des comtes capétiens d'Anjou

Maison de Valois

Ducs d'Anjou

En 1360, l'Anjou est érigé en duché.

Armes des ducs d'Anjou

Maison de Valois

Ducs d'Anjou apanagistes

Ă€ la mort de Charles V, le duchĂ© d'Anjou est officiellement rattachĂ© Ă  la Couronne. Plusieurs princes apanagistes issus des maisons de Valois et de Bourbon en portent le titre mais sans donner naissance Ă  de nouvelles maisons.

Titre de courtoisie

Maison de Bourbon

Après la mort sans descendance mâle de son frère aîné le duc de Séville en 1894,

  • François de Bourbon (1853-1942) prend le titre de courtoisie de duc d'Anjou, se proclame hĂ©ritier du trĂ´ne de France et revendique[1] pour lui la succession lĂ©gitimiste. Selon l'oncle de la nouvelle duchesse de SĂ©ville[2], la branche aĂ®nĂ©e carliste et la branche cadette alphonsiste ne sauraient avoir succĂ©dĂ© ou pouvoir succĂ©der au comte de Chambord (mort sans descendance en 1883), car ces deux branches soit prĂ©tendent au trĂ´ne d'Espagne, soit occupent ce trĂ´ne. Par consĂ©quent, la succession lĂ©gitimiste devrait Ă©choir selon le prince François, Ă  la troisième branche, dont il est l'aĂ®nĂ© depuis la mort de son frère le duc de SĂ©ville. En 1897, François de Bourbon intente auprès du tribunal de la Seine un procès contre Philippe d'OrlĂ©ans (le prĂ©tendant orlĂ©aniste), pour lui faire interdire le port des pleines armes de France. Le prince François n'obtient pas gain de cause[3],[4], mais selon l'historien du droit Guy AugĂ©, s'il « perdit son procès, [...] le gagnant moral parut ĂŞtre beaucoup moins le Duc d'OrlĂ©ans que Don Carlos Â»[1] (c'est-Ă -dire le « duc de Madrid Â»). Celui-ci intervient tardivement[3],[5] dans ce procès pour faire valoir ses droits, par un mĂ©moire[3],[5] dĂ©posĂ© par son avocat, Me Rivière. Le tribunal n'a pas le temps d'examiner les arguments du prĂ©tendant lĂ©gitimiste, et dĂ©boute[5] son cousin issu de germain, le prince François de Bourbon, au motif que les armes de France auraient, selon le tribunal, Ă©tĂ© abolies avec la royautĂ©[5] (il en sera jugĂ© tout autrement en 1988 et 1989) et qu'au surplus, le prince François n'est pas l'aĂ®nĂ© de la famille (« le duc de Madrid le prime dans l'ordre collatĂ©ral Â»[4], souligne le tribunal).

Le titre de duc d'Anjou est ensuite porté, depuis 1919, par la maison de Bourbon-Anjou, devenue française et devenue aînée de la dynastie capétienne et donc héritière légitimiste de la couronne de France, après le décès en 1883 du comte de Chambord, dernier héritier de Louis XV. Descendants de Philippe V, duc d'Anjou avant de devenir roi d'Espagne, cette branche de Bourbon qui ne possédait plus le duché d'Anjou en avait conservé le blason sur les armoiries royales espagnoles.

Maison d'Orléans

Le titre de duc d'Anjou est aussi porté depuis 2004 par Charles-Philippe d'Orléans, l'un des membres de l'actuelle maison d'Orléans issue de Philippe, duc d'Anjou puis duc d'Orléans, second fils du roi Louis XIII et illustrée par le roi Louis-Philippe Ier. Cette branche est devenue prétendante orléaniste de la couronne de France, après le décès en 1883 du comte de Chambord. La polémique sur le port de ce titre entre dans le cadre des querelles dynastiques françaises.

Bibliographie

  • Émile Camau, La Provence Ă  travers les siècles, t. IV : Le Règne des princes angevins. Papes et antipapes Ă  Avignon. Les Juifs en Provence. La Vie et les mĹ“urs au XIVe siècle, Paris, Champion, coll. Â« Histoire Â», , 127 p. (prĂ©sentation en ligne), [prĂ©sentation en ligne].
  • Christian ThĂ©venot, La lĂ©gende dorĂ©e des comtes d'Anjou : d'Ingelger Ă  Geoffroy V PlantagenĂŞt (850-1151), Paris, Olivier Orban, 1991, 307 p., (ISBN 2-85565-624-9). RĂ©Ă©dition : Histoire des comtes d'Anjou, 850-1151, JouĂ©-lès-Tours, Alan Sutton, coll. « Histoire et archĂ©ologie Â», 2001, 159 p., (ISBN 2-84253-605-3).
  • L'État angevin : pouvoir, culture et sociĂ©tĂ© entre XIIIe et XVe siècles : actes du colloque international, Rome-Naples, 7-11 novembre 1995, Rome, École française de Rome, coll. Â« Collection de l'École française de Rome Â» (no 245), , 704 p. (ISBN 2-7283-0339-8, prĂ©sentation en ligne).
  • L'Europe des Anjou : aventure des princes angevins du XIIIe au XVe siècle, Rennes, Somogy Ă©ditions d'art, coll. Â« Histoire Â», , 394 p. (ISBN 2-85056-465-6, prĂ©sentation en ligne).
  • NoĂ«l-Yves Tonnerre (dir.) et Élisabeth Verry (dir.), Les Princes angevins du XIIIe au XVe siècle : un destin europĂ©en, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. Â« Histoire Â», , 320 p. (ISBN 2-86847-735-6, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne).
  • Christophe Masson, « Une Ă©pĂ©e pour saint Pierre ? Les princes Valois d’Anjou et le Grand Schisme d’Occident Â», Le Moyen Ă‚ge, Louvain-la-Neuve / Paris, De Boeck SupĂ©rieur, t. CXXI,‎ , p. 71-81.
  • Jean-Michel Matz (dir.) et NoĂ«l-Yves Tonnerre (dir.), RenĂ© d'Anjou (1409-1480) : pouvoirs et gouvernement, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. Â« Histoire Â», , 400 p. (ISBN 978-2-7535-1702-8, prĂ©sentation en ligne), [prĂ©sentation en ligne].
  • Jean-Michel Matz et NoĂ«l-Yves Tonnerre, L'Anjou des princes (fin IXe-fin XVe siècle), Paris, Picard, coll. Â« Histoire de l'Anjou Â» (no 2), , 408 p. (ISBN 978-2-7084-1023-7, prĂ©sentation en ligne).
  • Olivier Guillot, Le comte d'Anjou et son entourage au XIe siècle, Tome I : Études et appendices, Tome II : Catalogue d'actes et index, Paris, Éditions A. et J. Picard, 1972.

Voir aussi

Notes et références

  1. ↑ a et b Guy AugĂ©, Les Blancs d'Espagne : contribution Ă  l'Ă©tude d'une composante du royalisme français contemporain. (mĂ©moire polygr., FacultĂ© de droit de Paris, 1967), Paris, Association des Amis de Guy AugĂ©, la LĂ©gitimitĂ©, coll. Â« Cahier de l'Association des amis de Guy AugĂ©, La lĂ©gitimitĂ© Â» (no 33 : 1994 - 2), , 167 p. (ISSN 0153-2243), partie 2, chap. I, p. 129-130.
  2. ↑ Marie-Louise de Bourbon (es) hĂ©rite du titre ducal de SĂ©ville Ă  la mort de son père Henri-Pie de Bourbon, le frère aĂ®nĂ© de François. Devenue veuve en 1918 et sans descendance, elle renoncera sous la pression de sa mère (la princesse JosĂ©phine de Bourbon, duchesse douairière de SĂ©ville) au titre ducal en 1919 en faveur d'une de ses sĹ“urs (certains auteurs Ă©mettent l'hypothèse que la princesse JosĂ©phine ne fĂ»t pas sa mère, et que Marie-Louise fĂ»t une fille naturelle du prince Henri-Pie, voire un enfant adoptĂ©). La National Portrait Gallery britannique propose dans ses collections trois photographies de Marie-Louise de Bourbon, rĂ©alisĂ©es en juillet 1920 par le studio londonien Bassano Limited, peu avant que cette duchesse de SĂ©ville quitte l'Angleterre et retourne en vivre en Espagne. Ces photographies sont enrichies depuis 2017 de commentaires dĂ©taillĂ©s sur la duchesse et son mari, apportĂ©s par la journaliste britannique Yvonne Roberts (en).
  3. ↑ a b et c Daniel Hamiche, « Une incongruitĂ© dynastique : le « schisme sĂ©villan Â» Â», Fidelis, no 3, « Sur la Maison de Bourbon Â»,‎ , p. 12-19 (ISSN 1150-5141).
  4. ↑ a et b (en + fr) Lawsuit brought by Francisco Maria de Borbon y Castellvi against the duc d'OrlĂ©ans (1897) sur le site de François Velde
  5. ↑ a b c et d HervĂ© Pinoteau, Les armes de l'aĂ®nĂ© des CapĂ©tiens : un point d'hĂ©raldique française, Paris, Diffusion UniversitĂ©-Culture (D.U.C.), , 78 p. (BNF 36599026), p. 27-29, 68-71.
  6. ↑ Bottin mondain 1973, V° Anjou, SĂ©govie et Tolède (Duc d'), p. 459.
  7. ↑ Bottin mondain 1980, V° Anjou, SĂ©govie et Tolède (Duc d'), p. 358.
  8. ↑ Bottin mondain 2004, 2008, V° "Bourbon (Maison royale de)".
  9. ↑ Titre mentionnĂ© par Jacques Leclercq, in Droites conservatrices,nationales et ultras : dictionnaire 2005-2010, Paris : L'Harmattan, 2010, p. 20.
  10. ↑ Titre qui ne figure pas dans le Bottin mondain 2009, V° Famille d'OrlĂ©ans oĂą l'on trouve pourtant le prince Charles-Louis d'OrlĂ©ans titrĂ© « duc de Chartres Â».
  11. ↑ Nueva polémica entre los Orleans y los Borbones, dans ABC, 10/12/2004.