En 2018, le pays se situait au 12e rang des pays producteurs d'électricité d'origine nucléaire dans le monde en nombre de réacteurs en activité et au 9e rang pour la puissance nucléaire installée[1]. Cette production d’électricité d’origine nucléaire en Allemagne s’est élevée en 2018 à 76 TWh, soit 11,8 % de la production d’électricité dans le pays[2].
En 2011, le gouvernement allemand a adopté le projet de loi de sortie du nucléaire d'ici fin 2022 (Loi Atomique 2011)[3]. Associée à la baisse de la part du nucléaire (énergie bas carbone) dans la production électrique (de 22,2 % en 2010[4] à 11,8 % en 2018), l'augmentation de la part des énergies renouvelables (éolien principalement) a permis de limiter l'impact sur les émissions de CO2 (285 à 326 Mt CO2éq entre 2009 et 2018 avec une tendance à la baisse depuis 2014[2]). « L’électricité allemande reste malgré tout très dépendante des combustibles fossiles (lignite, charbon, gaz et fioul) dont la part s´élève à ~ 48 % de la production brute » en 2018[2]. Ainsi la production d’électricité a émis presque 12 fois plus de CO2/kWh en Allemagne qu'en France en 2018 (472 g CO2/kWh en Allemagne contre 40 g CO2/kWh en France)[2].
Depuis le 15 avril 2023, toutes les centrales nucléaires civiles électrogènes sont à l'arrêt définitif en Allemagne[1].
Le est entrée en vigueur la loi de l'Atome (Atomgesetz), qui permet l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire et la protection contre les dangers de la radioactivité et le développement du programme nucléaire civil allemand.
« La Loi Atomique 2002 (AtG 2002) prévoit l´abandon progressif du nucléaire (Lauer 2001) »[3].
Fin 2010, Angela Merkel fait voter un prolongement de 12 ans en moyenne de la durée d'exploitation des réacteurs allemands (Loi Atomique 2010)[3].
À la suite de l'accident nucléaire de Fukushima, le , (provoqué par un séisme de magnitude 9 suivi d'un tsunami de 14 mètres), les huit plus anciens réacteurs sont arrêtés. Puis, le , la coalition gouvernementale annonce sa décision de fermer toutes les centrales nucléaires électrogènes d'ici fin 2022[3].
Définitions (glossaire de la base de données PRIS de l'AIEA)
Les caractéristiques des réacteurs sont données dans les tableaux ci-après ; les données sont principalement issues de la base de données PRIS (Power Reactor Information System) de l’Agence international de l'énergie atomique (AIEA) qui définit ainsi les termes[8] :
la puissance nette correspond à la puissance électrique délivrée sur le réseau et sert d'indicateur en termes de puissance installée ;
la puissance brute correspond à la puissance délivrée par l'alternateur (soit la puissance nette augmentée de la consommation interne de la centrale) ;
la puissance thermique correspond, à la puissance délivrée par la chaudière nucléaire.
Le début de construction correspond à la date de coulage des fondations du bâtiment réacteur. Une tranche (nom utilisé pour un réacteur complet) est considérée comme opérationnelle après son premier couplage au réseau électrique. La mise en service commerciale est le transfert contractuel de l’installation du constructeur vers le propriétaire ; intervenant en principe après réalisation des tests réglementaires et contractuels, et après fonctionnement continu à 100 % pendant une durée définie au contrat de construction.
Réacteur FRM II : source expérimentale de neutron à Munich (2004-.)
Les exploitants
Les quatre compagnies responsables de la distribution d'électricité pour l'Allemagne se partagent les réacteurs en service (à 100 % ou avec les parts de production indiquées) :