Lionel Barbe obtient une maîtrise en géographie à l'Institut de géographie de l'université Paris 1 (1999) puis un DESS en communication et multimédia à l'université Paris-Panthéon-Assas en 2001 ; il soutient en 2005 une thèse de doctorat à l'Institut français de presse, intitulée « Internet, du média à l'individu média : enjeux socio-économiques de la presse en ligne, le cas français comparé aux cas européen et américain »[1], sous la direction de Francis Balle.
En 2007-2009, il est ATER à l'université Lille III[2], puis, en 2009, il devient maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'université Paris Nanterre[3]. Il est membre du laboratoire de recherche Dicen-Idf (EA 7339)[4].
Activités de recherche et d'enseignement
Ses activités de recherche concernent essentiellement les modèles d'édition collaboratifs sur le Web et leur impact sur les informations d'actualité et les connaissances[5].
Depuis 2003, il étudie les médias participatifs et en particulier Wikipédia (site auquel il participe par ailleurs[6]) ; il a notamment mis en avant la prépondérance des gros contributeurs sur l'encyclopédie libre[7],[8]. Il a également étudié les usages de Facebook au début de son extension en France[9],[10] et leurs conséquences sur les liens sociaux[11]. Il s'est aussi intéressé à la typologie des utilisateurs sur les médias dits « citoyens », notamment Agoravox[12].
En 2012 et 2013, il a piloté le projet WEUSC (Wikipédia, évaluation et usages des savoirs collaboratifs) à l'Institut des sciences de la communication du CNRS[13]. Ce projet a donné lieu, le , à l'organisation de la journée WOSNI (Wikipédia, objet scientifique non identifié)[14], qui a réuni une quinzaine de chercheurs de différentes disciplines autour de trois thèmes : la place et le statut des experts dans Wikipédia, la gouvernance et Wikipédia, les corpus et terrains d'étude. Un ouvrage est publié en , sous la direction de Lionel Barbe, Louise Merzeau et Valérie Schafer, dans la collection « Intelligences numériques » dirigée par Lionel Barbe et Louise Merzeau[15].
Il milite pour une meilleure compréhension de la culture collaborative par les enseignants et les chercheurs et pour un investissement plus important des experts dans l'encyclopédie libre[16].
Son atelier expérimental à l’université Paris Ouest Nanterre veut s'inscrire dans une vision de l’enseignement qui fait du pédagogue moins un transmetteur de connaissances qu'un médiateur, dans un apprentissage dont le recours à Wikipédia peut être un moyen[17].
Dir. avec Marta Severo, Wikipédia, objet de médiation et de transmission des savoirs, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, coll. « Intelligences numériques », , 194 p. (ISBN978-2-84016-388-6, présentation en ligne, lire en ligne).
Articles
« Mutations des frontières de la connaissance à l'heure du Web 2.0 », Hermès, no 63, Murs et frontières, CNRS éditions, 2012, p. 169-174, [lire en ligne].
Avec Michel Arnaud, « Peut-on apprendre avec des nuages ? », Documentaliste - Sciences de l'information, no 47, Présence numérique, ADBS éditions, 2010, p. 56-67.
« Wikipedia, un trouble-fête de l'édition scientifique », Hermès, no 57, Sciences.com, CNRS éditions, 2010, p. 69-75 [PDF] [3].
« Experts, professionnels et profanes : Jeux d'acteurs dans la co-construction des informations et savoirs sur le Web participatif et collaboratif », actes de la conférence internationale ISKO 2009, Lyon, éd. Université Jean-Moulin Lyon 3/Enssib.
Avec Éric Delcroix, « Émergence et appropriation des dispositifs socio-techniques : Le cas de Facebook, vers des communautés de pratiques », Sciences de la société, no 75, 2008, p. 115-125.
« Wikipedia et Agoravox : Des nouveaux modèles éditoriaux ? », Document numérique et société : Actes de la conférence DocSoc, ADBS éditions, 2006, p. 171-184 [PDF] [4].
Un enjeu de société, avec Michel Arnaud, Milad Doueihi, Emmanuel Kessous, Antoinette Rouvroy, Hélène Legras & Michèle Rive, Revue Documentaliste, 2010, 47, no 1, 56.
Wikipédia, la célèbre encyclopédie, Wikipédia objet scientifique non identifié, avec Valérie Schafer, Midi-magazine, par Claudine Castelnau, Fréquence protestante, .
« Wikipédia, chacun sait ce qui lui plait », La Méthode scientifique, sur France Culture, émission du présentée par Nicolas Martin.
« Wikipédia, le plus beau cadeau de l'internet ?", Le Meilleur des mondes, sur France Culture, émission du 24 décembre 2021, présenté par François Saltiel.
Références
↑Thèse, université Paris 2, notice Sudoc [1], consultée en ligne le 1er mars 2015.
↑Cf. biographie dans « Émergence et appropriation des dispositifs socio-techniques : le cas de Facebook », Sciences de la société, n°75, 2008, p. 115 [2].
↑Guillaume Cazeaux, « Internet et la formation du citoyen », dans Gilles Rouet, Usages politiques des nouveaux médias, L'Harmattan, , p. 50
↑Guillaume Cazeaux, Odyssée 2.0 : La démocratie dans la civilisation numérique, 2014, Armand Colin, passage en ligne.
↑Viviane Couzinet et Stéphane Chaudiron, « Organisation des connaissances : aspects sociaux et
changements liés au numérique », Sciences de la société, Presses universitaires du Midi, , p. 3-9 (lire en ligne [PDF]).
↑Alban Martin et Eric Delcroix, Facebook, on s'y retrouve, 2008, Pearson, p. 10-11.
↑Sihem Najar, Les nouvelles sociabilités du Net en Méditerranée, 2012, Karthala, p. 18
↑Frank Rebillard, Le Web 2.0 en perspective : une analyse socio-économique de l'internet, 2007, L'Harmattan, p. 51.
↑François Mairesse, « Wikipédia ou le paradoxe du muséologue », La Lettre de l’OCIM. Musées, Patrimoine et Culture scientifiques et techniques, no 169, , p. 33–35 (ISSN0994-1908, DOI10.4000/ocim.1738, lire en ligne, consulté le ).