Il s'agit de la ligne non électrifiée la plus haute de ce réseau puisqu'elle atteint l'altitude de 1 215 m sur la plaine de Montbel, à hauteur de la halte de Larzalier (commune d'Allenc). La traversée des hauts plateaux qui délimitent la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée, entre la Margeride et le Mont Lozère, lui a valu le surnom de « ligne du toit de la France ». D'importants travaux de rénovation de la voie entre La Bastide et Belvezet ont eu lieu durant l'été 2010. Néanmoins, la section Mende-La Bastide Saint Laurent est interdite aux trains de marchandises sauf avis spécial[1].
Historique
Section du Monastier à Mende
La ligne du Monastier à Mende est concédée à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne par une convention signée entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics et la compagnie le . La convention est approuvée par un décret impérial à la même date[2].
Les travaux furent engagés au printemps de 1875. Ils furent marqués par les difficultés de creusement des souterrains de Bec-de-Jeu, de La Farelle et de La Rouvière[3].
Section de Mende à La Bastide
C'est le , que le Conseil Général de la Lozère fixa comme priorité l'étude d'un chemin de fer de Mende à La Bastide. La déclaration d'utilité publique d'une ligne « de Mende au Puy » ne fut cependant votée que le , et la loi signée le [4]. Quatre tracés seront étudiés, celui retenu devant faire 40 km. Estimés à 20 millions de francs, les travaux avaient débuté dès 1881. La section de « Mende à la ligne d'Alais à Brioude » est concédée à titre définitif à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[5].
En 1888, un projet de modification du tracé, le portant à 44,7 km, devait réduire le budget à 11,650 millions de francs. En 1892, une nouvelle étude porta le tracé à 47,19 km et coûta 9,3 millions de francs. Le tracé définitif ne fut adopté qu'en mars 1895. L'inauguration officielle fut conduite le [3].
Vitesses limites
Vitesses limites de la ligne en 2012 pour les AGC, dans le sens impair[6] :
Le principal ouvrage d'art de la ligne est le viaduc de Mirandol, en fait deux viaducs de 168 m puis 62 m à peine séparés par un éperon rocheux. Compte-tenu de l'altitude et des vents hivernaux, elle compte plusieurs galeries pare-congère entre Allenc et Chasseradès.
↑« N° 16363 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 10 août 1868, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne : 10 août 1868 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 32, no 1642, , p. 640 - 648.
↑ a et bLes trains du toit de la France, Pierre Astier, La Régordane, 1988
↑« N° 7840 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement du chemin de fer de Mende au Puy : 24 mars 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 18, no 434, , p. 355 - 356 (lire en ligne).
↑« N° 14215 - Loi qui approuve la convention passée, le 9 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer du Midi : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 340 - 345 (lire en ligne).
↑Renseignements techniques (RT) SNCF/RFF (version du 10 juin 2012).