La ligne de Régny à-Saint-Just-en-Chevalet, dite « Le Tacot », est une ancienne ligne de chemin de fer française traversant le département de la Loire. Elle a été construite entre 1910 et 1923, et fermée en 1939.
En 1896, le Conseil général de la Loire fonde la Compagnie du chemin de fer de la Loire, et un nouveau tracé est retenu pour la ligne : elle doit relier Balbigny à Saint-Just-en-Chevalet, puis Balbigny à Régny[3]. Le principe en est validé en 1900 et la construction démarre en 1910. Entretemps, la Compagnie du chemin de fer de la Loire a été reprise par la Société des Chemins de fer du Centre. Le premier tronçon construit et exploité est celui reliant Balbigny à Saint-Just-en-Chevalet, dans une zone relativement plane. Le tronçon Balbigny-Régny, en revanche, situé dans une zone montagneuse, n'est mis en service qu'en 1923, avec une interruption des travaux entre 1914 et 1918[3].
L'exploitation de la ligne
La ligne, longue de 34,5 kilomètres, est parcourue en 1 heure 45 minutes, soit à une vitesse moyenne de 20 kilomètres à l'heure[4]. La vitesse de pointe dans la pente assez marquée (3 %) de Bussières à Néronde atteignait 45 km/h[1].
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Ouvrages d'art
Le principal ouvrage d'art de la ligne est le viaduc du Bernand, souvent appelé improprement « Pont Marteau »[3], sur les communes de Bussières et de Sainte-Colombe-sur-Gand. Long de 312 mètres et haut de 50, il permet de franchir en douze arches la vallée du Bernand, un petit ruisseau affluent de la Loire[6]. Il a été construit entre 1914 et 1922. Ses fondations sont posées par des ouvriers portugais et italiens, puis la construction utilise en partie le travail de prisonniers de guerre allemands[7],[8].
Depuis 2012 passe également sous deux de ses arches l'A89. Dans ce cadre, ASF prend en charge la rénovation des trois piles proches de l'autoroute. Le Comité Départemental de la Randonnée Pédestre de la Loire souhaite en 2007 que la société autoroutière en profite pour rénover et sécuriser l'ensemble de l'ouvrage, en compensation des chemins coupés par l'implantation de l'autoroute, afin de créer un itinéraire pédestre au-dessus de la vallée, demande restée sans réponse[9].
[Sainte-Colombe-sur-Gand 1990] Gabriel Fouillant, Germain Patay, L. Planus, A. Guerpillon, P. Simon, O. André et J. Poizat, Sainte-Colombe-sur-Gand : (Forez, Lyonnais, histoire ), , 278 p. (lire en ligne), p. 229-234.
[Frédéric Toublanc 1993] Frédéric Toublanc, Tacot et galoche en Roannais et Forez : histoire des chemins de fer départementaux de la Loire, Éditions de l'Ormet, , 176 p. (ISBN978-2-906575-17-2, présentation en ligne).