Elle a été mise en service en 1878, comme ligne d'intérêt local, par la compagnie des chemins de fer des Vosges. Intégrée dans le réseau de l'État, comme ligne d'intérêt général, elle a été rachetée par la Compagnie des chemins de fer de l'Est en 1883. La Société nationale des chemins de fer français (SNCF) l'a fermée à tout trafic en 1988.
Cette ligne avait été concédée à titre éventuel, comme chemin de fer d'intérêt local, à la compagnie des chemins de fer des Vosges le [2]. Le [3], à la suite d'une nouvelle demande de la compagnie des chemins de fer des Vosges, le conseil général des Vosges a rendu définitive la concession de la section de Laveline à Granges sous réserve de la déclaration d'utilité publique qui est intervenue le [4] Celle de Granges à Gérardmer a été rendue définitive lors de la déclaration d'utilité publique du [5].
La section de Laveline à Granges a été ouverte à l'exploitation le , tandis que le prolongement sur Gérardmer l'a été quatre ans plus tard, le .
La ligne, ainsi que la totalité du réseau de la compagnie des chemins de fer des Vosges, est rachetée par l'État selon les termes d'une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la compagnie. Cette convention est approuvée par une loi le qui intègre la ligne dans le réseau de chemin de fer d'intérêt général[6],[7].
Par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer de l'Est, l'État confie provisoirement l'exploitation de la ligne à la compagnie. Cette convention est approuvée par un décret le suivant[8].
La ligne est cédée par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[9].
Elle a alors le statut de ligne neutralisée, sauf le tronçon terminal (entre les PK 16,700 et 17,999, sis sur le territoire communal de Gérardmer) fermé par RFF le [10]. La section restante (entre les PK 0,170 et 16,700) est à son tour fermée le , par décision du conseil d'administration de SNCF Réseau, après avis favorable de la Région Grand Est le 1er juillet 2016 [11]; toutefois, elle bénéficie d'une demande de maintien dans le domaine public ferroviaire[12].
Infrastructure
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Exploitation
Jusque dans les années 1980 existaient, en saison, des voitures directes de nuit de Paris à Gérardmer (voiture mixte de 1re et 2e classe et voiture couchette des deux classes) acheminées entre Paris et Nancy par un express de Paris-Est à Strasbourg et Vienne et un train direct de jour de Paris à Gérardmer.
À la même époque, hors saison, la relation de Paris à Gérardmer pouvait se faire par l'emprunt d'un express nocturne de Paris à Nancy en correspondance avec un train de Nancy à Épinal lui-même en correspondance avec un autorail express d'Épinal à Gérardmer, seule relation journalière.
Projets
À l'été 2008, un cabinet d'expertise mandaté par RFF a étudié, en concertation avec la région et la mairie de Gérardmer, les conditions de réouverture de la ligne. Le coût des travaux est estimé à 30 millions d'euros[13].
L'association TG2V, pour "Train Gérardmer Vologne Vosges", milite pour la réouverture de la ligne, qui pourrait éventuellement être exploitée avec un train à hydrogène.
Notes et références
↑Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN978-2-918758-34-1), volume 1, page 46.
↑« N° 10621 - Loi qui incorpore dans le réseau d'intérêt général les chemins de fer d'intérêt local d'Arches à Laveline, de Laveline à Saint-Dié, avec embranchements sur Grange et sur Fraize, et de Grange à Gérardmer : 14 avril 1881 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 22, no 620, , p. 647 - 649 (lire en ligne).
↑« N° 11286 - Décret qui approuve la convention passée entre l'État et la Compagnie des chemins de fer de l'Est pour l'exploitation provisoire de diverses lignes de chemins de fer : 3 octobre 1881 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 23, no 669, , p. 1014 - 1019 (lire en ligne).
↑« N° 14216 - Loi qui approuve la convention passée, le 11 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Est : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 345 - 352 (lire en ligne).