La ligne de Bordeaux à La Sauve est déclarée d'utilité publique au titre de l'intérêt local par décret impérial le . Ce même décret approuve les conventions signées les et entre le Préfet de la Gironde et Messieurs Riche et Chrétien pour la concession de la ligne[1]. Ils créent à cet effet la Compagnie du Chemin de fer de Bordeaux à La Sauve.
Après avoir subi des retards du fait de la guerre de 1870-71, la ligne est ouverte au public au printemps 1873. Dès l’année suivante cependant, des difficultés financières contraignent l’exploitant a fusionner par traité du avec la Compagnie des Charentes[2].
La ligne de Bordeaux à La Sauve est incorporée dans le réseau d'intérêt général par une loi le . Cette même loi approuve la convention signée le entre la Compagnie des Charentes et l'État pour le rachat de la ligne par ce dernier[3].
La loi du (dite plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général retient en n° 86, une ligne de « La Sauve à Eymet, par ou près Targon, Sauveterre, Monségur et Duras »[4].
La ligne entre Bordeaux et La Sauve est cédée par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[5]. Cette convention concède aussi à titre éventuel à la compagnie une ligne de « La Sauve à Eymet ».
La ligne de La Sauve à Eymet est déclarée d'utilité publique et concédée à titre définitif à la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans par une loi le [6]. Ce prolongement sera inauguré en 1899[7].
La section entre Sauveterre-de-Guyenne et la Sauvetat-du-Dropt est déclassée (PK 56 à 97,952) par décret le [8]. En 1987 la ligne est limitée à Espiet où fonctionnait encore la cimenterie[9] pour être définitivement fermée en 1994[7].
En 2010, la voie est aménagée en piste cyclable sur 50 km entre Bordeaux (plus exactement Latresne) et Sauveterre.
L'orthographe « Bénauge » (accent aigu sur le "e") a été curieusement répandue par la SNCF, en contradiction avec la pratique locale, y compris officielle.
↑« N° 17030 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de Bordeaux à La Sauve, par Créon : 1er mai 1869 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 34, no 1727, , p. 9 - 25.
↑« N° 7065 - Loi qui, 1° incorpore divers chemins de fer d'intérêt local dans le réseau d'intérêt général ; 2° approuve des conventions passées entre le ministre des Travaux publics et diverses Compagnies de Chemin de fer : 18 mai 1878 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 16, no 395, , p. 801 - 823 (lire en ligne).
↑« N° 8168 - Loi qui classe 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général : 17 juillet 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 456, , p. 6 - 12 (lire en ligne).
↑« N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée, le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 352 - 359 (lire en ligne).
↑« N° 15676 - Loi ayant pour objet la déclaration d'utilité publique et la concession définitive à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans du chemin de fer de La Sauve à Eymet : 30 juin 1885 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 31, no 941, , p. 107 - 108 (lire en ligne).