En résolution du conflit de lois en droit international privé, la lex loci désigne la loi applicable fondée sur le lieu de la cause, par opposition à une loi choisie par les parties ou imposée selon un autre critère de rattachement.
Même si les parties peuvent convenir postérieurement qu'il en sera autrement et que la règle admet des exceptions, la lex loci, en tant que loi du lieu ou survient le dommage, est considérée par le Règlement Rome II du 11 juillet 2007 comme compétente pour connaître de la réparation à octroyer à la victime[4]. La lex loci peut alors être comprise comme la loi du lieu du fait générateur du dommage (ou lex loci delicti commissi[5], la loi du lieu où est commis le fait délictueux) ou la loi du lieu où en sont subies les conséquences par les victimes (ou lex loci damni[6], la loi du lieu où survient le dommage).
Un débat existe en doctrine pour ce qui est d'appliquer la lex loci aux demandes du concubin délaissé[7].
Pour le protection des droits de propriété intellectuelle, la jurisprudence se repose sur la confrontation de la loi du pays d'origine de l'enregistrement et de la lex loci, comme loi du lieu où la protection est demandée par le titulaire[8].
Traditionnellement, la lex loci, loi du lieu de célébration ou de production du document, régit les questions de validité formelle du mariage[9],[10] ou de la filiation [11].
Références
↑Sandrine Clavel, Droit international privé (hypercours), Paris, Dalloz, , 677 p. (ISBN978-2-247-12031-4), p. 302
↑Yvon Loussouarn, Pierre Bourel, Pascal de Vareilles-Sommières, Droit international privé (précis), Paris, Dalloz, , 1170 p. (ISBN978-2-247-11015-5), p. 233
↑Sandrine Clavel, Droit international privé (hypercours), Paris, Dalloz, , 677 p. (ISBN978-2-247-12031-4), p. 545
↑Yvon Loussouarn, Pierre Bourel, Pascal de Vareilles-Sommières, Droit international privé (précis), Paris, Dalloz, , 1170 p. (ISBN978-2-247-11015-5), p. 670
↑Sandrine Clavel, Droit international privé (hypercours), Paris, Dalloz, , 677 p. (ISBN978-2-247-12031-4), p. 415
↑Marine Martens, Thomas Monassier, « La reconnaissance en France des unions célébrées à l'étranger, entre libéralisme et tolérance », Le Petit Juriste, (lire en ligne)
↑Sandrine Clavel, Droit international privé (hypercours), Paris, Dalloz, , 677 p. (ISBN978-2-247-12031-4), p. 417