Le nom de « Voraces » viendrait du premier objectif « affiché » de la société, qui était de lutter contre la diminution par les cabaretiers du volume du pot de vin. Selon une autre hypothèse, « Voraces » viendrait du nom de « devoirants » ou « compagnons du devoir » donné à leur association compagnonnique.
Les Voraces se réunissaient dans les cabarets et auberges, en particulier chez la mère Maréchal, à l’angle de la rue des Fossés (aujourd’hui rue d'Austerlitz) et la rue du Mail qui, elle, vendait le vin au litre. On suppose qu'ils se réunissaient également dans la cour des Voraces[2].
Il semble que leurs beuveries étaient une façade leur permettant d'échapper aux surveillances policières. Les évènements qui suivirent semblent en effet démontrer des motivations plus politiques. Les Voraces vont se positionner comme des défenseurs de la République, « partageux », héritiers de Chalier.
Révoltes des Voraces
En février 1848, après l’abdication de Louis-Philippe et la proclamation de la République, les Voraces prennent possession de l’Hôtel de ville, de la Préfecture et des forts de la Croix-Rousse. Pendant les mois qui suivent, le pouvoir officiel doit vivre une cohabitation parfois difficile avec les Voraces.
En juin 1849, faisant écho au soulèvement des républicains parisiens, les Voraces tentent d’organiser une nouvelle insurrection et appelent au renversement du « Prince-Président » Louis-Napoléon Bonaparte. Leur mot d'ordre est : « Vive la Révolution démocratique et Sociale. Vive la Montagne ! » L'insurrection est violemment réprimée, mettant fin à la Société des Voraces.
Hommage aux Voraces
Notes et références
↑Bernard Collonges, « Les Voraces », sur Lyon au XIX° siècle, (consulté le )